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Un « incident technique » dans l’usine de potabilisation de l’Ourovéni, à Mayotte, a privé d’eau mardi 12 novembre la moitié de la population de la Grande-Terre, a annoncé la préfecture dans un communiqué. Cet incident, causé par « un événement d’origine électrique » survenu dans la nuit de lundi à mardi, selon les services de l’Etat, « conduit à des coupures d’eau majoritairement localisées dans le centre et le sud » de l’île de l’océan Indien.

L’usine de traitement et de potabilisation de l’Ourovéni, qui produit entre 15 000 m3 et 20 000 m3 d’eau par jour, alimente en eau la moitié de la population de Mayotte, qui compte environ 320 000 habitants selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

L’incident survient dans un contexte de forte pénurie d’eau dans le territoire. Le manque de précipitations durant la saison des pluies 2022-2023, couplé à une production en deçà des besoins et à des fuites sur le réseau, a obligé le département le plus pauvre de France à priver d’eau ses habitants jusqu’à deux jours sur trois entre août 2023 et janvier 2024.

Aujourd’hui encore, « la consommation quotidienne est estimée à 45 000 m3, mais le territoire ne peut produire au maximum que 40 000 m3 », précise à l’Agence France-Presse Jérôme Josserand, directeur de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte. En conséquence, les Mahorais sont toujours privés d’eau un jour sur trois.

L’incident de l’usine d’Ourovéni intensifie les coupures d’eau dans plusieurs communes de Grande-Terre (Chiconi, Dembéni, Sada, Ouangani, Bandrélé, Chirongui, Bouéni et certains villages de Kani-Kéli).

« Absence d’eau sanitaire dans les établissements scolaires »

Dans le même temps, plusieurs établissements scolaires, d’ordinaire alimentés en eau en continu, ont été contraints de renvoyer les élèves chez eux en milieu de matinée mardi. « En l’absence d’eau sanitaire dans les établissements scolaires, la fin anticipée des cours a été décidée dans les établissements du second degré », précise la préfecture. Selon le rectorat, trois collèges et deux lycées ont fermé leurs portes.

Les équipes du syndicat des eaux, la Société mahoraise des eaux (SMAE), sont « à l’œuvre à l’usine afin d’évaluer les conséquences de l’incident et le délai de rétablissement de la situation », annonce la préfecture. Selon la SMAE, des citernes d’eau potable ont été installées dans les communes concernées par la rupture d’alimentation.

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Le Monde avec AFP

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