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Avec les élections américaines et le retour triomphal de Donald Trump à la Maison Blanche, les auditions parlementaires des futurs commissaires européens, qui ont lieu depuis lundi 4 novembre à Bruxelles, sont passées totalement inaperçues. Les eurodéputés ont néanmoins déjà entendu et confirmé quinze des vingt-six commissaires qui constitueront le collège de la seconde Commission présidée par Ursula von der Leyen.

Lire l’analyse | Article réservé à nos abonnés La nouvelle Commission européenne bien loin de la parité espérée par Ursula von der Leyen

Le Hongrois Oliver Varhelyi n’a pas obtenu d’emblée le feu vert des députés, mercredi soir 6 novembre. Désigné par le premier ministre nationaliste hongrois, Viktor Orban, membre du groupe d’extrême droite Patriotes pour l’Europe – présidé par Jordan Bardella, dirigeant du Rassemblement national –, il n’a pas réuni les deux tiers des voix des membres des commissions santé et agriculture du Parlement, nécessaires pour être confirmé. Cependant, ses opposants n’ont pas réussi à réunir non plus les deux tiers des voix pour l’éliminer. Il devra donc répondre à des questions écrites avant que les députés réexaminent sa candidature à partir de lundi 11 novembre.

A la veille de la réunion de la Communauté politique européenne, puis du conseil européen informel, organisés à Budapest par le premier ministre hongrois, jeudi 7 et vendredi 8 novembre, les groupes libéraux, socialistes, écologistes et de la gauche radicale entendaient envoyer un signal politique clair à Viktor Orban, le premier soutien européen de Donald Trump. Ils ne veulent pas de ce candidat pour occuper la fonction de commissaire à la santé et au bien-être animal. Et ce même si ce portefeuille reste relativement modeste et doté d’un budget très faible, alors qu’il occupait, depuis 2019, un poste bien plus important de commissaire en charge de la politique de voisinage et de l’élargissement.

Les droits des femmes et des LGBT

En familier du Parlement, le commissaire désigné s’était préparé professionnellement, connaissant ses nouveaux dossiers sur le bout des doigts. Néanmoins, politiquement, il lui aura fallu plus de trois heures et l’interpellation d’une des benjamines de l’assemblée, Emma Fourreau (La France insoumise, groupe La Gauche), pour qu’il présente ses excuses aux eurodéputés après les avoir traités d’idiots lors d’une séance parlementaire de février 2023. Signalant s’être déjà excusé à l’époque, il a néanmoins assuré être « heureux de présenter à nouveau [s]es excuses ici aujourd’hui ».

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