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Les résultats continuaient à tomber au compte-gouttes aux Etats-Unis, dans la nuit de mardi 5 au mercredi 6 novembre, donnant un avantage à Donald Trump face à Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche, selon les statistiques de la presse américaine.

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Les deux candidats ont engrangé, selon l’agence Associated Press, une série d’Etats qui leur étaient promis. Le suspense demeure toutefois dans plusieurs « swing states », ces sept Etats susceptibles de faire basculer le résultat de l’élection présidentielle. Alors que Donald Trump y semble favori dans chacun d’entre eux, selon les estimations, il a au moins déjà remporté la Caroline du Nord et la Géorgie.

Dans la journée, l’ancien président républicain, condamné au pénal et visé par de multiples poursuites, avait évoqué des « rumeurs » selon lesquelles les opérations de vote à Philadelphie, dans l’Etat très disputé de Pennsylvanie, étaient parasitées par des « fraudes massives » – des accusations immédiatement démenties par les autorités.

Deux Amériques s’opposent

Au terme d’une campagne inouïe, se sont rangées, derrière les deux candidats, deux Amériques apparemment irréconciliables, chacune persuadée que l’autre camp mènera le pays au désastre.

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Kamala Harris a peint son rival comme un dictateur « fasciste » en puissance et un danger pour les droits des femmes. Elle a multiplié les messages sur les radios d’autoroutes pour exhorter les Américains à voter jusqu’à la dernière minute, tandis que son équipe de campagne distillait des informations optimistes sur la mobilisation des jeunes électeurs ou d’électeurs de certaines zones cruciales. « Nous allons gagner », avait-elle martelé, lundi.

Donald Trump a, lui, décrit son adversaire comme une dirigeante faible et « bête », laxiste face à l’immigration illégale et à la criminalité. « Nous allons gagner et de loin », a-t-il affirmé, lui aussi, sur son réseau Truth Social.

La campagne aura été marquée par l’entrée en lice fracassante de Kamala Harris, en juillet, après le retrait du président, Joe Biden, et par deux tentatives d’assassinat visant Donald Trump.

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A l’université historiquement noire de Howard, à Washington, des milliers de personnes se sont réunies, mardi soir, pour écouter la candidate démocrate, qui doit s’exprimer plus tard. Tonalité tout autre dans le centre de convention de Palm Beach, en Floride, où Donald Trump avait organisé sa soirée électorale et où se sont pressés des partisans coiffés de l’incontournable casquette rouge MAGA (« Make America Great Again »).

Une tension visible

A travers le pays, la tension qui entoure le scrutin était palpable, mardi : dans certains bureaux de vote transformés en forteresses, devant les hautes barricades qui entourent la Maison Blanche ou ces devantures de magasins barricadées à Washington, où le souvenir de l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, par des partisans de Donald Trump, est encore vif.

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Dans deux « swing states », la Géorgie et la Pennsylvanie, des dizaines de fausses alertes à la bombe ont par ailleurs visé des bureaux de vote, selon les autorités.

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Mardi, les Américains votaient également pour décider si les républicains ou les démocrates contrôleront le Congrès et pour choisir certains gouverneurs. Les premiers ont remporté au Sénat deux sièges auparavant acquis aux seconds, dans l’Etat de Virginie-Occidentale, ce qui était attendu, et dans l’Ohio. Ces deux conquêtes donnent ainsi aux républicains la majorité de cette chambre, avec au moins 51 sièges, contre 49 pour les démocrates. L’écart pourrait encore se creuser dans les prochaines heures.

La question très polarisante de l’avortement a fait l’objet de plusieurs référendums à travers le pays. Dans l’un des plus suivis, en Floride, une proposition visant à réinstaurer la possibilité de réaliser un avortement jusqu’à environ vingt-quatre semaines de grossesse, au lieu de six semaines actuellement, n’a pas recueilli le nombre de voix nécessaire pour l’emporter. Il s’agit du premier échec d’un scrutin direct sur l’avortement aux Etats-Unis depuis que la Cour suprême a annulé la protection fédérale du droit à l’avortement, en juin 2022.

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Le Monde avec AFP

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