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Un soutien à Donald Trump assumé chez Eric Ciotti et Reconquête !, plus frileux au RN ; Jean Luc Mélenchon voterait pour Kamala Harris ou Jill Stein

En France aussi, les dirigeants politiques ont les yeux braqués sur les Etats-Unis. Au sein de l’extrême droite, si Eric Ciotti et les responsables de Reconquête ! affichent ouvertement leur soutien à Donald Trump, le Rassemblement national, dans sa quête de notabilisation, se montre beaucoup plus discret que lors des élections de 2016 et 2020.

Critiquant « la dérive vers la gauche et l’ultragauche » des démocrates partisans, selon lui, d’une « immigration irrégulière de masse » et d’un « wokisme terrifiant », Eric Ciotti a estimé mardi qu’une élection de l’ancien président Donald Trump « serait plus profitable pour les équilibres économiques et politiques » du monde. « J’assume mes positions », a-t-il fait valoir, dans une petite pique au parti de Jordan Bardella.

En 2016, Marine Le Pen avait ouvertement milité pour Donald Trump dont le discours antisystème, anti-immigration et protectionniste, faisait écho à celui du Front national, devenu Rassemblement national. Rebelote en 2020. « Si Joe Biden était élu, ce serait une véritable catastrophe », avait-elle affirmé, envoyant une délégation de son parti au dernier meeting de Donald Trump.

Rien d’aussi manifeste cette fois. « Je suis français, je ne me prononce jamais sur les élections étrangères », a répété mardi le député RN Jean-Philippe Tanguy sur TF1. Non pas que le Rassemblement national cache sa préférence, mais son soutien est beaucoup plus allusif. « Donald Trump défend l’intérêt des Américains et défend une forme de fierté américaine. Et j’aime ce patriotisme », a ainsi déclaré la semaine dernière Jordan Bardella.

De son côté, Jean-Luc Mélenchon a fait savoir mardi que s’il avait à voter, son choix se porterait sur l’écologiste Jill Stein ou la démocrate Kamala Harris en fonction de s’il vivait dans un swing state ou pas. Pour le leader « insoumis », la candidate démocrate Kamala Harris et son rival républicain Donald Trump sont « similaires mais pas identiques » : « les deux couvrent le génocide » à Gaza, « sont d’accord sur le capitalisme », « sur le fait qu’il ne faut pas taxer les superbénéfices » et « pour ne rien faire dans le domaine de la santé publique ».

Mais « il y a une différence fondamentale » entre les deux candidats : « M. Trump est contre le droit à l’interruption volontaire de grossesse » alors que « Mme Harris défend cette idée », fait observer M. Mélenchon dans une vidéo publiée sur YouTube.

Ainsi, s’il votait dans un swing state, son suffrage se porterait de manière utile pour Kamala Harris. Mais s’il vivait dans un Etat dont les grands électeurs sont assurés aux démocrates, M. Mélenchon voterait pour l’écologiste Jill Stein, qu’il trouve « proche des “insoumis” », en expliquant vouloir en finir avec le « bipartisme à la noix » des Etats-Unis.

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