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Au rythme actuel, l’objectif visant à préserver au moins 30 % de la planète d’ici à la fin de la décennie est hors d’atteinte. Au cours des dernières années, les progrès en matière d’extension des réseaux d’aires protégées mais aussi en ce qui concerne l’amélioration de la qualité et la gouvernance de ces espaces ont été bien trop lents. Selon le rapport Protected Planet, publié lundi 28 octobre par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), il faut redoubler d’effort : la superficie des aires protégées doit doubler sur terre et tripler en mer d’ici à 2030.

« Il est essentiel que les zones protégées atteignent l’objectif de 30 %, mais il est tout aussi important qu’elles soient efficaces et n’aient pas d’impact négatif pour les personnes qui y vivent, souligne Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE. Ce rapport montre que certains progrès ont été réalisés, mais que nous n’allons ni assez loin ni assez vite. »

Ce document, dévoilé à l’occasion de la 16e conférence mondiale sur la biodiversité (COP16), constitue la première évaluation globale des avancées enregistrées depuis la COP15, organisée fin 2022 à Montréal, au Canada, lors de laquelle 195 Etats et l’Union européenne s’étaient engagés à placer sous protection près d’un tiers de la planète.

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Au-delà de l’objectif quantitatif, la cible 3 (sur 23) de l’accord de Kunming-Montréal prévoit que les aires protégées soient gérées de manière efficiente, équitable et respectueuse des droits des peuples autochtones et des populations locales. Pour contribuer réellement à la conservation des espèces et des écosystèmes, elles doivent également être représentatives des écosystèmes les plus précieux et reliées entre elles. Les aires protégées sont insuffisantes pour mettre un terme, à elles seules, à l’effondrement de la biodiversité, mais elles ont démontré leur utilité pour lutter contre la destruction des espaces naturels et la fragmentation des habitats.

Pas gigantesque à franchir

Selon les données les plus récentes, 17,6 % des terres et 8,4 % des mers sont désormais protégés. Le cap des 17 % pour la partie terrestre avait été atteint dès 2020 et, en 2021, un précédent rapport indiquait que 7,74 % des espaces marins étaient préservés. Depuis 2020, les progrès ont été minimes, regrettent les auteurs du PNUE et de l’UICN.

Des efforts sont tout de même à noter. En quatre ans, 629 000 kilomètres carrés (km2) de terres et 1,77 million de km2 de mers ont été officiellement placés sous statut de protection et un tiers des pays et territoires ont étendu leur réseau. A la veille de l’ouverture de la COP, la région autonome portugaise des Açores a annoncé la création d’une aire marine protégée de 287 000 km2, la plus vaste de l’Atlantique Nord.

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