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Qui de la démocrate Kamala Harris ou du républicain Donald Trump sablera le champagne le mardi 5 novembre ? Nul ne peut répondre aujourd’hui à cette interrogation brûlante tant le duel semble serré entre les deux adversaires dans la course à la présidentielle américaine. Seule certitude, cette échéance électorale déterminante n’est guère propice à l’esprit festif. En effet, outre-Atlantique, les bouchons de champagne ont moins sauté en 2024 que les années précédentes.

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La flambée des prix a également incité les consommateurs à être plus regardants sur leurs dépenses, quitte à opter de temps en temps pour un crémant. Un phénomène qui touche quasiment l’ensemble des marchés mondiaux, dont la France. Résultat, après un millésime 2022 de tous les records, le célèbre vin à bulles se trouve sous pression de l’inflation. « Le champagne est le vrai indicateur du moral des gens », souligne Pascal Dubois, directeur général de la coopérative Union auboise, connue pour sa marque Devaux, qui regroupe 450 vignerons. Il évoque un repli généralisé des ventes de 15 % depuis janvier, même si la Corée du Sud, elle, continue de pétiller.

Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons de la Champagne, estime désormais à 275 millions le nombre de bouteilles qui devraient être expédiées en 2024. Cela est à comparer aux 299 millions et surtout aux 326 millions des deux millésimes précédents. A travers le Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC) qui les rassemble, les maisons et les vignerons de cette prestigieuse région s’efforcent de piloter au mieux le bateau, en tenant conjointement le gouvernail, pour s’adapter aux variations de flux des ventes. Avec un double objectif : maintenir la valeur du breuvage au plus haut et faire ruisseler les gains à tous les niveaux.

« Certains n’ont rien récolté »

Chaque été, avant la tenue des vendanges, le CIVC fixe donc un rendement en fonction des prévisions de vente. En 2024, il a été fixé à 10 000 kilogrammes par hectare. Logiquement en retrait. Sauf que le gel et la pluie ont douché les espoirs des Champenois, en particulier dans la côte des Bar. « Nous avons une moyenne de 3 000 kg par hectare dans la côte des Bar, et certains n’ont rien récolté. Je n’ai jamais connu une année avec un rendement aussi faible », témoigne Michel Parisot, chef de cave de l’Union auboise et concepteur de la « Cuvée D », issue de sélection parcellaire, emblème du champagne Devaux. Pour l’ensemble du vignoble, le rendement est toutefois proche de 8 000 kg par hectare.

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