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Les groupes de besoin pourraient bien rester cantonnés aux classes de 6e et 5e. Annoncés fin 2023 par l’ancien ministre de l’éducation Gabriel Attal dans le cadre du « choc des savoirs », ces groupes, mis en place dans les collèges avec une très grande liberté d’organisation en septembre, devaient en principe être élargis aux élèves de 4e et 3e à la rentrée 2025. Mais la nouvelle ministre, Anne Genetet, a annoncé, lundi 21 octobre, aux syndicats d’enseignants qu’elle pourrait préférer une « approche globale », qui consisterait à renforcer des outils existants pour l’accompagnement des élèves les plus fragiles.

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L’éducation nationale envisage ainsi de « renforcer l’aide aux devoirs en 3e pour préparer plus efficacement les élèves au diplôme national du brevet », selon l’entourage de la ministre, mais aussi de « multiplier les stages de réussite, en ciblant les élèves de 4e et 3e ». Ce nouveau dispositif cumulant plusieurs leviers existants pourrait s’appeler « ambition lycées », ajoute-t-on rue de Grenelle, où l’on assure cependant que « rien n’est tranché » et que les groupes de besoin pourraient tout autant être généralisés.

Les syndicats enseignants ont été invités à faire « des propositions » pour enrichir ces pistes de réflexion – et ne se sont pas privés de rappeler le rejet unanime par la profession des groupes de besoin – qui se sont d’abord appelés groupes de niveau – en 6e et 5e. Pour ce qui concerne les 4e et 3e, « on n’a pas senti la ministre fermée à nos idées », assure Elisabeth Allain-Moreno, du syndicat SE-UNSA, « à la différence de l’année dernière où le “choc des savoirs” était un objet politique, cher à Gabriel Attal. A l’arrivée, la majorité des personnels sont contre et de toute façon le dispositif en 6e et 5e est trop cher pour être mis en place correctement ». Dans l’enquête de rentrée du SNPDEN-UNSA, le syndicat majoritaire chez les chefs d’établissement, 55,04 % des personnels de direction affirmaient ne pas avoir reçu de compléments d’heures pour mettre en place les groupes en 6e et 5e.

Pression des syndicats

C’est sur ce sujet que les syndicats veulent faire pression, étant ressortis de la réunion multilatérale de lundi avec la solide impression que la ministre espérait récupérer quelques crédits pour financer son plan. Pour l’instant, 4 000 suppressions de postes d’enseignant sont prévues dans le projet de loi de finances 2025. Le SNES-FSU indique se pencher sur des calculs pour savoir combien coûterait l’ajout d’une heure de soutien en mathématiques et en français, que le syndicat souhaite proposer pour les 4e et 3e, dès 2025 afin de réclamer le budget équivalent en postes.

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