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Pour la première fois depuis 2022, l’alliance des partis de gauche n’a pas proposé de contre-budget commun. Mercredi 9 octobre à l’Assemblée nationale, le Nouveau Front populaire (NFP) s’en est tenu à la présentation de dix propositions fiscales, qui prendront la forme « d’amendements communs du NFP » et permettront, selon eux, de dégager 49 milliards d’euros de recettes supplémentaires. « Le contre-budget, c’est le programme des législatives. Avec le temps imparti, refaire ce que nous avions fait en juin était compliqué », a justifié le président de la commission des finances, Eric Coquerel.

L’idée était aussi, selon certains, de marquer l’opinion avec des mesures prêtes à l’emploi. En réalité, les désaccords étaient, selon nos informations, trop importants pour que les quatre groupes de gauche puissent aboutir à une feuille de route commune. D’autant que la pression pour être crédible était bien plus forte qu’avant les législatives, la perspective de pouvoir gouverner étant beaucoup plus présente dans les esprits.

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« On ne propose pas beaucoup plus d’impôts que Michel Barnier, mais les nôtres frappent les plus aisés, lui les classes populaires et les classes moyennes », a détaillé le député (Parti socialiste, PS, Eure) et vice-président de la commission des finances Philippe Brun. L’instauration d’un impôt sur la fortune climatique, sur les patrimoines supérieurs à 1 million d’euros, avec des taux progressifs, pourrait rapporter, selon le NFP, 15 milliards d’euros. La gauche souhaite aussi toucher aux « héritages dorés » dont les dispositifs d’exonération seraient modifiés. Une manne qui pourrait rapporter 7 milliards d’euros.

Afficher un visage uni

Après les plus fortunés, les entreprises représentent l’autre cible de ces mesures fiscales. Les parlementaires proposent de mettre fin aux exonérations patronales sur les salaires deux fois supérieurs au smic. De quoi récupérer, selon le NFP, 8 milliards d’euros. « Les problèmes, nous les connaissons : ce sont des trappes à bas salaires avec très peu d’effet sur l’emploi », a diagnostiqué la députée écologiste de Paris Eva Sas. La gauche voudrait également réduire de 3 milliards d’euros le crédit d’impôt recherche. Egalement au programme, une taxe sur les transactions financières, sur les profits et les superdividendes, ou le rétablissement de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, supprimée par Emmanuel Macron. De quoi faire rentrer dans les caisses de l’Etat 10 milliards d’euros selon leur estimation.

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