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Evo Morales à Cochabamba, en Bolivia, le 26 septembre 2024.

Une enquête a été ouverte contre l’ex-président Evo Morales, soupçonné d’avoir violé une mineure durant son mandat il y a huit ans, et avec laquelle il aurait eu une fille.

« Nous avons pris connaissance, avec indignation, de délits graves qui restent impunis : je me réfère tout particulièrement à une fille, une fille violée à l’âge de 15, 16 ans », a déclaré, jeudi 3 octobre, le ministre de la justice, César Siles, à la presse. « A la suite de ce viol, [la mère] a donné naissance à une fille et le père, reconnu dans l’acte de naissance, [est] M. Evo Morales Ayma », a ajouté le ministre.

Mercredi, une juge de Santa Cruz avait annulé un mandat d’arrêt visant M. Morales. Ce mandat, selon des extraits qui ont fuité dans la presse, affirmait que l’ex-président, 64 ans, avait eu une relation en 2016 avec une adolescente de 15 ans, avec qui il a eu une fille. Le ministère de la justice n’avait toutefois pas détaillé les faits reprochés. La procureure Sandra Gutierrez, qui avait émis cet arrêt, avait déclaré à la presse mercredi avoir été révoquée.

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Sans mentionner explicitement l’affaire, M. Morales a réagi sur X : « Cela ne me surprend pas et ne me préoccupe pas. Tous les gouvernements néolibéraux, y compris l’actuel, m’ont menacé, persécuté, emprisonné et ont tenté de me tuer. »

Cinq procédures judiciaires

M. Morales a gouverné le pays entre 2006 et 2019 et a ensuite favorisé le triomphe électoral de Luis Arce, qui avait été son ministre de l’économie. Aujourd’hui en conflit, les deux leaders se disputent la direction du parti de gauche, au pouvoir, et la candidature de cette formation à la présidentielle d’août 2025.

M. Morales veut se présenter bien que la justice le lui ait interdit et tente, avec l’appui d’une aile de son parti, de faire céder les tribunaux.

Son ancien ministre de l’intérieur, Carlos Romero, a affirmé cette semaine que le gouvernement avait lancé pas moins de cinq procédures judiciaires à l’encontre de M. Morales, et que celui-ci vivait sous la protection d’agriculteurs dans son fief du Chapare, dans le centre du pays.

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Le Monde avec AFP

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