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C’est désormais acté : le premier ministre, Michel Barnier, a confirmé, mardi 1er octobre, lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, faire de la santé mentale la « grande cause » de l’année 2025. Il s’était déjà prononcé pour, le 22 septembre, lors de sa première intervention télévisée. En apportant une touche personnelle à cet engagement : le nouveau locataire de Matignon avait mis en avant l’investissement de sa mère, pendant trente-cinq ans, comme présidente, en Savoie, de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades psychiques. Un établissement destiné à des personnes souffrant de troubles psychiques porte son nom, à Aix-les-Bains : la résidence Denise-Barnier.

Ceux qui suivent les débats sur ces sujets savent que cette préoccupation pour la santé mentale a déjà été affichée à de nombreuses reprises sous la présidence d’Emmanuel Macron. Avec un dernier rendez-vous manqué : un Conseil national de la refondation, promis par le gouvernement pour la mi-juin, a été annulé en dernière minute, après la dissolution de l’Assemblée nationale. L’ex-premier ministre, Gabriel Attal, dans son discours de politique générale, en janvier, avait aussi évoqué la santé mentale des jeunes comme une priorité.

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Concrètement, qu’est-ce qui va changer ? Le label de « grande cause » permet d’obtenir des diffusions gratuites de messages sur les télévisions et radios publiques. Et de mettre un coup de projecteur sur une problématique – en 2024, année olympique, l’activité physique et sportive, ou par le passé, l’égalité hommes-femmes, l’autisme, la lutte contre les violences faites aux femmes, le cancer… La labellisation est réclamée depuis des mois par un collectif très large regroupant une vingtaine d’acteurs de la santé mentale, de la psychiatrie et du secteur médico-social, représentant quelque trois mille organisations.

Un « impact réel »

« Les campagnes de sensibilisation de cette envergure, comme il a pu y en avoir dans les pays anglo-saxons, ont un impact réel, défend Angèle Malâtre-Lansac, déléguée générale de l’Alliance pour la santé mentale (l’une des organisations du collectif) et ancienne directrice déléguée à la santé de l’Institut Montaigne. Elles permettent des avancées sur l’accès aux droits, la déstigmatisation, ou dans la lutte contre les discriminations, et peuvent être le début d’un vrai changement dans la société. »

« On compte 13 millions de personnes touchées par un trouble psychique chaque année, une personne sur quatre est concernée au cours de sa vie : ça nous paraît une justification suffisante pour qu’un gouvernement prenne le sujet à bras-le-corps », abonde Jean-Philippe Cavroy, délégué général de Santé mentale France, autre membre-clé du collectif.

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