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Minoritaire mais encore debout. Le gouvernement canadien de Justin Trudeau a survécu, mardi 1er octobre, à une seconde motion de censure en autant de semaines déposée au Parlement par son principal rival. Le vote par 207 voix contre 121 a été en grande partie une répétition de la tentative ratée des conservateurs, la semaine dernière, de déclencher des élections législatives anticipées, et a vu deux petites factions du Parlement se ranger du côté du gouvernement libéral.

Le texte de la motion blâmait les libéraux pour leur incapacité à remédier à la pénurie de logements, à l’augmentation de la criminalité et à la hausse du coût de la vie, et pour avoir été « le gouvernement le plus centralisateur de l’histoire du Canada ».

Avec une avance de vingt points dans les sondages, le chef conservateur, Pierre Poilievre, est derrière cette motion qui survient au moment où Justin Trudeau est en position de faiblesse et alors que des élections législatives doivent se tenir d’ici à la fin octobre 2025.

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Parlement fracturé

Au pouvoir depuis neuf ans, le Parti libéral cumule les revers politiques depuis le début de l’été. Le premier ministre canadien a notamment perdu il y a quelques semaines le soutien de son principal allié de gauche, qui a mis fin à l’entente politique visant à le soutenir. Dans les urnes, son parti a aussi récemment perdu des sièges dans certains de ses bastions.

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Mais comme pour la première motion de censure au Parlement, les conservateurs n’ont pas réussi à obtenir l’appui des deux autres partis de l’opposition, nécessaire pour renverser le gouvernement. La Chambre des communes canadienne compte actuellement 153 députés libéraux, 119 conservateurs, 33 députés du Bloc Québécois, 25 députés du Nouveau parti démocratique (NPD/gauche), deux Verts et quatre indépendants.

La plupart des analystes estiment que le gouvernement devrait pouvoir tenir jusqu’au printemps 2025, car les petits partis ont besoin de temps pour se préparer à de nouvelles élections et, traditionnellement, le pays n’organise pas d’élections en hiver, en raison du climat. Mais certains experts soulignent que « tout est possible », avec des libéraux minoritaires qui peinent à contrôler un Parlement fracturé.

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Le Monde avec AFP

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