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Malgré un déficit hors de contrôle et une gigantesque dette, l’Etat s’apprête à prendre un engagement financier important pour que les Jeux olympiques (JO) d’hiver de 2030 se déroulent bien en France, comme attendu. Une première garantie d’un total de 520 millions d’euros devrait être incluse dans le budget de l’Etat pour 2025, selon un document consulté par Le Monde.

Fin juillet, le Comité international olympique (CIO) a attribué les JO d’hiver de 2030 aux Alpes françaises, restées seules en lice après la mise à l’écart des candidatures suisse et suédoise. Cette décision reste cependant soumise à une condition : l’Etat et les régions doivent fournir des garanties financières.

Cela aurait pu ne constituer qu’une formalité. Mais la dissolution de l’Assemblée nationale, le 9 juin, puis la longue absence de nouveau gouvernement ont compliqué la donne. Premier ministre en sursis au moment de l’attribution, Gabriel Attal a jugé impossible de prendre un tel engagement au nom de la France. Quant au président de la République, il a simplement promis de « demander au prochain premier ministre non seulement d’inclure cette garantie mais aussi de promulguer une loi olympique ».

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Depuis, le nouveau premier ministre, Michel Barnier, a eu d’autres priorités que de signer la garantie, qui était attendue par le CIO au plus tard le 30 septembre. Si bien que le gouvernement a dû demander quelques jours de plus. « Ce sera la semaine prochaine, a promis le nouveau ministre des sports, Gil Avérous, samedi 28 septembre, lors d’un déplacement à Vannes. Peut-être pas le 1er octobre, mais peut-être le 2 ou le 3 octobre. C’était discuté avec le CIO. » Une fois signée, la garantie doit être ratifiée par le Parlement d’ici au 1er mars 2025.

« Impact positif »

Sur le fond, l’appui de l’Etat ne fait guère de doute. « L’Etat va apporter sa garantie financière aux JO de 2030, a assuré Gil Avérous. Il n’y a pas de sujet sur la garantie de l’Etat. » Certes, les finances publiques connaissent un violent dérapage, et l’impact d’une telle manifestation sur l’environnement suscite des interrogations : avec le réchauffement climatique, les Jeux d’hiver dans les Alpes risquent de nécessiter l’emploi de nombreux canons à neige.

Mais Michel Barnier, coprésident avec Jean-Claude Killy du Comité d’organisation des JO d’hiver d’Albertville en 1992, reste un fervent soutien des JO, surtout après le succès des Jeux d’été parisiens. « L’organisation de grands événements sportifs internationaux comme les Jeux olympiques et paralympiques est réputée comme ayant un impact positif sur l’économie du pays hôte », en raison notamment des effets sur le tourisme, ajoutent les pouvoirs publics.

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