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A la veille des élections législatives autrichiennes où le FPÖ est donné favori, le quotidien autrichien Der Standard a rapporté, samedi 28 septembre, qu’un chant nazi avait été repris aux funérailles d’un ancien élu du parti d’extrême droite. La nouvelle a provoqué l’indignation en Autriche.

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Le Parti de la liberté (FPÖ), fondé par d’anciens nazis, devance d’une courte tête les conservateurs au pouvoir dans les sondages portant sur le scrutin de dimanche. Il est donné à 27 %, juste devant l’ÖVP (25 %).

Durant la campagne, le leader du FPÖ Herbert Kickl a souvent utilisé des termes rappelant les origines du parti, notamment en se qualifiant lui-même de futur « Volkskanzler » (« chancelier du peuple »), ainsi qu’était désigné Adolf Hitler dans les années 1930.

Vendredi, plusieurs membres du parti d’extrême droite, dont deux parlementaires, ont assisté à l’enterrement d’un ancien élu FPÖ, Walter Sucher, durant lequel un chant nazi a été entonné, selon Der Standard. Le journal a diffusé une vidéo qu’il a reçue pour accompagner son article. Elle montre des personnes participant à un enterrement dans un cimetière, se tenant autour d’une tombe et chantant des paroles évoquant « le saint Reich allemand ».

Le FPÖ n’a pas répondu à une demande de commentaire de l’Agence France-Presse, mais a déclaré à l’agence de presse autrichienne APA que le parti n’avait pas participé à l’organisation des funérailles « d’une personne privée ». « Vouloir récupérer politiquement l’enterrement d’une personne privée – pour lequel le FPÖ n’a été impliqué d’aucune façon, que ce soit dans l’organisation ou la mise en œuvre – est irrespectueux et minable », selon le parti.

« Sonnette d’alarme pour l’Autriche »

L’Union des étudiants juifs autrichiens (JÖH) a annoncé avoir déposé plainte à propos de la vidéo, qu’elle a qualifiée de « sonnette d’alarme pour l’Autriche », dans un communiqué. Des partis de l’ensemble du spectre politique ont également condamné la vidéo.

Sur X, le Parti populaire autrichien (ÖVP, conservateur) a souligné à nouveau qu’il ne coopérerait pas avec M. Kickl, qui n’a « aucun scrupule à être associé à des extrémistes de droite », pour former un gouvernement. Il a exhorté la population à voter ÖVP pour « renforcer le centre ».

Le chef du Parti social-démocrate d’Autriche (SPÖ), Andreas Babler, elle, a jugé sur X que cet incident montrait une fois de plus qu’« un Etat démocratique ne peut pas exister » avec le FPÖ.

Le parti d’extrême droite est régulièrement accusé de racisme et d’antisémitisme, qu’il nie. Sous la houlette de M. Kickl, la formation s’est appuyée sur la colère envers l’immigration, l’inflation et les restrictions liées au Covid-19 pour conquérir des électeurs.

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Le Monde avec AFP

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