Meilleures Actions
Histoires Web jeudi, septembre 19
Bulletin

Les Pays-Bas ont annoncé mercredi 18 septembre avoir demandé la Commission européenne une dérogation aux règles de l’UE sur l’asile, quelques jours après que la coalition au pouvoir a dévoilé les mesures d’immigration les plus strictes jamais prises dans le pays. « Nous devons à nouveau nous occuper de notre propre politique d’asile ! », a lancé sur X Marjolein Faber, ministre de l’asile et de la migration, du Parti pour la liberté (ou PVV, pour Partij voor de Vrijheid, en néerlandais), extrême droite.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Aux Pays-Bas, l’extrême droite veut faire passer une « loi d’urgence » sur l’immigration

Le gouvernement néerlandais investi en juillet promet de lancer cette procédure depuis plusieurs mois. Mais le dirigeant d’extrême droite néerlandais Geert Wilders a lui-même déclaré en mai qu’obtenir une éventuelle dérogation pourrait prendre « des années ». Des experts ont également émis des réserves.

Une dérogation « ne peut être réalisée qu’en modifiant » les dispositions européennes fondamentales, a déclaré le Conseil consultatif néerlandais sur la migration, rappelant que les 27 Etats membres de l’UE doivent accepter cette décision. « Le nombre de demandeurs d’asile doit alors être réparti entre un nombre plus restreint d’autres Etats membres », ont écrit les membres du Conseil Mark Klaassen et Laura Kok, sur son site Internet. « Tous les Etats membres ne seront pas enthousiastes à ce sujet ».

« Crise de l’asile »

Le Danemark a négocié un accord visant à exclure le pays des politiques d’asile communes de l’UE.

La demande néerlandaise survient quelques jours après que le premier ministre, Dick Schoof, a dévoilé les mesures d’immigration très strictes, en raison de ce qu’il a qualifié de « crise de l’asile ».

Des fissures sont déjà apparues au sein d’une coalition fragile, qui comprend le PVV, le parti proagriculteurs BBB, le parti libéral de droite VVD et le NSC anticorruption.

La cheffe parlementaire par intérim du NSC, Nicolien van Vroonhoven, a déclaré lundi que son parti ne voterait en faveur de mesures drastiques en matière d’immigration que si l’organe consultatif du Conseil d’Etat donnait son accord.

Une déclaration qui a provoqué l’ire de M. Wilders, vainqueur surprise des élections de novembre 2023, qui a renoncé à ses ambitions de premier ministre après qu’au moins un parti de la coalition a menacé de quitter les pourparlers.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Share.
© 2024 Mahalsa France. Tous droits réservés.