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Lucie Castets cherche du travail. Mais sûrement pas à l’Hôtel de ville. L’ancienne directrice des finances de la Ville de Paris en a été éjectée par Anne Hidalgo, sans élégance superflue, la maire lui ayant signifié son limogeage par SMS, fin août. Un mois après avoir été désignée candidate du Nouveau Front populaire (NFP) à la fonction de première ministre. Mais, après environ deux mois de « campagne », l’économiste de 37 ans n’a pas été nommée à Matignon. D’où une recherche d’emploi qui devient pressante.

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Elle n’intégrera pas non plus le gouvernement de Michel Barnier, « même si on [lui] propose Bercy ». Alors, quoi ? « Je suis administratrice de l’Etat rattachée au ministère des finances, détaille l’énarque. Je me mettrai sûrement en disponibilité. Je cherche plutôt quelque chose dans le domaine associatif. »

Politiquement, elle a pris goût à l’aventure du NFP et veut continuer à incarner l’union de la gauche, même si elle ne détient encore aucun mandat électif. Comment ? La question est suffisamment vertigineuse pour que l’intéressée hésite sur les mots à employer : « Je veux continuer à m’investir en compagnonne de route des partis du NFP. Sur le plus long terme, je dois trouver ma place. C’est en cours de réflexion… J’aimerais, peut-être, proposer une forme d’initiative ou d’entité qui pourrait être le réceptacle d’idées diverses… Donner une incarnation à cet élan avec une grande force collective pour proposer une alternative crédible. Je reste à disposition si Michel Barnier est censuré, mais pas dans une position d’attente. »

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En attendant, Lucie Castets continue comme si de (presque) rien n’était. Elle continue d’avoir des « réunions régulières » avec les quatre dirigeants des quatre partis du NFP. Elle était invitée à débattre à la Fête de L’Humanité, vendredi 13 septembre, par le chef de file des communistes, Fabien Roussel. Son équipe, qu’elle avait rassemblée à la hâte au cœur de l’été, n’a pas interrompu le processus d’affinage du programme du NFP : « On a mis des experts sur tous les sujets », précise-t-elle. Un « tour de France » pour défendre la cause des services publics est toujours envisagé, mais pas encore calé ; elle n’est pas aidée par les partis, qui ont d’autres priorités pour l’instant.

La métamorphose d’une néophyte

Cette haut fonctionnaire continue à être interrogée par la presse étrangère – récemment, le New York Times et le Guardian. Et a dû répondre à une polémique du journal Marianne sur ses prétentions financières supposées pour assurer son rôle : « Je suis écœurée par cette polémique. Je n’ai pas touché un centime du NFP. Ce sont les partis qui m’avaient demandé d’établir un devis pour notre budget de fonctionnement. »

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