Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, octobre 18
Bulletin

Hermès a fermé le bal des publications de résultats semestriels des groupes français de luxe, jeudi 25 juillet. La firme parisienne a surpris ses pairs en dévoilant une croissance de ses ventes de 15 % sur les six premiers mois de 2024, par rapport au premier semestre 2023, à 7,5 milliards d’euros.

« Une dynamique remarquable s’est poursuivie dans toutes les régions, à l’exception de l’Asie », compte tenu d’une baisse de la fréquentation en Chine, a souligné Axel Dumas, gérant d’Hermès, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes financiers. La rentabilité opérationnelle de la marque connue pour ses sacs à main en cuir et ses parfums s’est améliorée de 7 %, dépassant les 3 milliards d’euros et lui assurant une marge de 42 %.

Pressé de questions sur l’état de santé du marché chinois, territoire-clé pour l’industrie du luxe, dont l’essoufflement tourmente désormais tous ses concurrents, M. Dumas a fait état d’évolutions dans les comportements d’achat dictés par un plus grand recours à l’épargne.

Lire aussi le reportage | Article réservé à nos abonnés Face aux incertitudes économiques, les Chinois se ruent sur l’or, « plus sûr pour placer de l’argent »

A l’en croire, en raison de son marché immobilier en crise, la « clientèle chinoise achète en fonction de son patrimoine et non plus de ses revenus ». Dès lors, les articles qui s’adressent aux clients les moins fortunés seraient plus complexes à écouler. Parmi eux figurent les soieries (foulards et cravates, par exemple) et les accessoires de mode dont les ventes sont restées stables au premier semestre 2024, tandis que l’activité liée aux sacs à main et les articles de maroquinerie ont progressé de 19 %.

En outre, le dirigeant estime qu’Hermès bénéficie d’une clientèle chinoise très fidèle, plus regardante et aussi désormais entichée d’articles de luxe dépourvus de logo, l’une de ses marques de fabrique.

Nouvelle chute pour Kering

La bonne santé d’Hermès tranche singulièrement avec les performances de ses concurrents. LVMH a fait état, mardi 23 juillet, de résultats semestriels en recul de 1 % de ses ventes au sein de son pôle de marques de mode et de maroquinerie (Louis Vuitton, Dior, Celine, etc.). Toutefois, la situation n’est pas résolument alarmante.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés LVMH pénalisé par le ralentissement du marché du luxe en Chine

Il en est tout autrement chez Kering dont les ventes ont plongé de 11 % sur les six premiers mois de l’année 2024, repassant sous la barre des dix milliards d’euros. Gucci, filiale qui représente 50 % des ventes du groupe présidé par François-Henri Pinault, a perdu 20 % de son chiffre d’affaires sur la période. Saint Laurent, sa deuxième filiale, a enregistré une baisse d’activité de 7 % en un an, à fin juin.

La première fait l’objet d’une relance depuis la nomination d’un nouveau directeur artistique, Sabato de Sarno, en janvier 2023. A l’évidence, elle peine à porter ses fruits. La seconde entame une refonte, qui se concrétisera lors du lancement de nouveaux modèles de sacs à main prévu en fin d’année.

Il vous reste 32.98% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2024 Mahalsa France. Tous droits réservés.