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Stanislas Guerini n’aura pas résisté à la vague du Nouveau Front populaire à Paris. Elu depuis 2017 dans la 3e circonscription de la capitale (qui recouvre une partie des 17e et 18e arrondissements), le ministre de la transformation et de la fonction publiques a perdu son duel, dimanche 7 juillet, lors du second tour des élections législatives, contre la candidate écologiste Léa Balage El Mariky, qui recueille 53,6 % des voix.

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Ce macroniste de la première heure était en ballottage défavorable puisqu’il avait failli être évincé dès le premier tour, avec seulement 34 % des suffrages, loin derrière sa rivale (46,2 %). L’élue écologiste, adjointe au maire du 18e arrondissement chargée de la vie associative et de l’alimentation, prend ainsi sa revanche après avoir été battue de justesse par M. Guerini en 2022. Il y a cinq ans, l’ancien délégué général de La République en marche (de 2018 à 2022), avait déjà été devancé au premier tour par l’écologiste, mais il avait ensuite rattrapé son retard pour être élu avec 51 % des voix au second tour.

La Macronie perd l’un de ses plus fidèles lieutenants et un ministre de poids, Stanislas Guerini faisant partie des vingt-quatre membres du gouvernement de Gabriel Attal candidats aux élections législatives anticipées. Seule Sarah El Haïry, ministre déléguée en charge de l’enfance, de la jeunesse et des familles, perd également son siège à l’Assemblée nationale.

Lever le « tabou du licenciement »

Ce proche d’Emmanuel Macron portait, avec la réforme de la fonction publique, l’un des textes les plus importants du second mandat du chef de l’Etat. Le projet du gouvernement visait à rendre plus attractive la fonction publique, en proie à de grandes difficultés de recrutement.

Mais le texte avait reçu l’opposition des organisations syndicales, et le ministre avait multiplié les déclarations susceptibles de braquer les agents publics. Il envisageait, par exemple, de supprimer les catégories A, B et C de la fonction publique. En mai, le ministre avait également émis le souhait « qu’on lève le tabou du licenciement dans la fonction publique ». Autre mesure polémique, le projet de loi prévoyait une rémunération au mérite des fonctionnaires afin, selon Stanislas Guerini, de « récompenser les agents qui sont engagés et de sanctionner ceux qui ne font pas suffisamment leur travail ».

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Ancien strauss-kahnien diplômé de l’école de commerce HEC en 2006, Stanislas Guerini s’était engagé pleinement en politique avec la naissance du mouvement En marche ! Aux côtés des macronistes de la première heure comme Sibeth Ndiaye, Ismaël Emelien et Sylvain Fort, il avait participé à l’élaboration de la stratégie menant Emmanuel Macron à la victoire en 2017, avant d’être élu, dans la foulée, député de Paris pour la première fois. « Je veux remercier les habitants des 17e et 18e arrondissements que j’ai été si fier de servir depuis 2017. Je ne change rien à mes convictions ni à ma fidélité des débuts », a-t-il écrit sur X, dimanche soir, après sa défaite, promettant de « rest[er] un militant parmi les militants ».

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