Le ministère de la santé libanais a déclaré qu’une frappe israélienne avait tué deux personnes, jeudi 25 décembre, dans le nord du pays, près de la frontière syrienne. Malgré un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d’un an d’hostilités, l’armée israélienne continue de mener régulièrement des frappes sur le territoire libanais, en disant viser le Hezbollah, mouvement islamiste et pro-iranien.
« Une frappe ennemie israélienne aujourd’hui sur un véhicule dans la ville de Hawsh Al-Sayyed Ali, dans le district de Hermel, a fait deux morts », a déclaré le ministère de la santé. L’agence de presse officielle ANI a assuré que le raid visait une fourgonnette.
L’armée israélienne a, par ailleurs, annoncé avoir tué Hussein Mahmoud Marchad Al-Jawhari, un « terroriste » de la Force Al-Qods, branche des opérations extérieures des gardiens de la révolution iraniens, l’accusant de planifier des attaques « depuis la Syrie et le Liban ». Il aurait joué un rôle « central dans l’unité opérationnelle de la Force Al-Qods – unité 840 – et était impliqué ces dernières années dans la planification (…) d’attaques terroristes contre l’Etat d’Israël, depuis la Syrie et le Liban », selon un communiqué de l’armée.
Trois cent quarante personnes tuées depuis novembre 2024
L’ANI a également rapporté qu’un homme blessé lors d’une frappe israélienne le 16 décembre au sud de Beyrouth avait succombé à ses blessures. Il a été identifié comme un membre des services de sécurité et « il se trouvait là par hasard au moment de la frappe », selon l’agence de presse libanaise. D’après le ministère de la santé, cette frappe avait visé un véhicule sur une route à une trentaine de kilomètres au sud de Beyrouth, faisant un mort et cinq blessés.
Sous forte pression américaine et par crainte d’une intensification des frappes israéliennes, le Liban s’est engagé, comme prévu par l’accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d’ici la fin de l’année ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.
La dernière frappe intervient après que des représentants civils d’Israël et du Liban, officiellement en état de guerre, se sont réunis vendredi pour la deuxième fois depuis le début des réunions du comité de surveillance du cessez-le-feu, qui comprend également les Etats-Unis, la France et l’ONU.
Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l’Agence France-Presse s’appuyant sur les chiffres du ministère de la santé libanais.











