Elle est européenne mais elle est au cœur du conflit entre la Chine et les Etats-Unis pour la domination du marché de l’intelligence artificielle (IA). Actrice dite « critique » dans le domaine mondial des puces, elle est ultra-bénéficiaire (2,1 milliards d’euros au troisième trimestre de 2025) et les Pays-Bas font tout, comme la ville d’Eindhoven où elle est née, pour éviter son éventuelle délocalisation : ASML, 43 000 employés dans le monde, 355 milliards d’euros de capitalisation boursière, est l’une des reines de la tech planétaire.
Ses machines de lithographie extrême ultraviolet (EUV), à 340 millions d’euros pièce, servent à graver les microprocesseurs les plus avancés. Sans elles, personne au monde ne pourrait fabriquer les technologies nécessaires à la production des processeurs pour l’IA générative.
A sa tête depuis 2024, quand il a succédé au Néerlandais Peter Wennink, le Français Christophe Fourquet, 52 ans, évoque toutefois les « incertitudes croissantes » auxquels est confrontée l’entreprise qu’il a rejointe il y a dix-sept ans. Une probable diminution des ventes en Chine, un pays qui absorbe plus de 30 % de sa production, inquiète le PDG. Elles ne devraient pas être compensées par les dépenses des géants, américains surtout, pour la construction de centres de données pour l’IA, même si leurs investissements se chiffrent en dizaines de milliards.
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