Des affrontements entre les forces de sécurité syrienne et des anciens membres des forces du régime de Bachar Al-Assad ont fait trois morts, en périphérie de la ville de Jablé, dans la province de Lattaquié, dans l’ouest de la Syrie, a annoncé la télévision d’Etat syrienne, mercredi 24 décembre. Cette région est le fief des alaouites, une minorité dont est issu le président déchu, renversé il y a un an par une coalition de groupes islamistes.
L’agence de presse officielle SANA a mentionné des heurts entre les forces de sécurité et « un groupe de hors-la-loi recherchés » dans la région, ajoutant que plusieurs membres des forces de sécurité avaient été blessés.
Affrontements réguliers
Depuis un an, les autorités islamistes font fréquemment état d’opérations de sécurité contre ce qu’elles qualifient de restes des forces de Bachar Al-Assad. La région côtière a été le théâtre en mars de massacres de civils alaouites, les autorités accusant des combattants partisans de l’ancien pouvoir d’avoir déclenché les violences en attaquant les forces de sécurité.
Une commission nationale d’enquête a déclaré que plus de 1 400 alaouites avaient été tués, tandis que l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une ONG basée au Royaume-Uni mais disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie, avance un bilan de plus de 1 700 morts. En novembre, des milliers de personnes avaient manifesté sur la côte pour protester contre de nouvelles attaques visant la communauté alaouite.
Mardi, les autorités libanaises ont annoncé qu’un ancien membre des services secrets de l’ex-président syrien Bachar Al-Assad avait été tué près de son domicile au nord de Beyrouth dans une affaire de droit commun, première confirmation de la présence de membres du régime déchu sur le territoire libanais. Nombre de Syriens sont persuadés que plusieurs responsables de l’ancien régime ont trouvé refuge au Liban voisin après la prise du pouvoir par Ahmed Al-Charaa.










