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Cyberattaque contre le ministère de l’intérieur : le suspect, âgé de 22 ans, mis en examen et placé en détention provisoire

Le hacker présumé du ministère de l’intérieur a été présenté, samedi 20 décembre, à un juge d’instruction, qui l’a mis en examen et placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet, selon une source judiciaire au Monde. Le suspect, âgé de 22 ans, est notamment poursuivi pour « accès frauduleux en bande organisée dans un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’Etat ».

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La semaine dernière, la Place Beauvau avait annoncé avoir découvert « l’existence d’activités suspectes visant des serveurs de messagerie », comme le traitement d’antécédents judiciaires (TAJ) et le fichier des personnes recherchées (FPR).

Un juge d’instruction l’a aussi mis en examen pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni de 10 ans d’emprisonnement », a encore mentionné la source judiciaire sollicitée par Le Monde.

« Ce soir un gamin d’une vingtaine d’année à peine, sans aucune mention à son casier judiciaire, a été placé en détention provisoire », a déploré auprès de l’Agence France-Presse (AFP) son avocat, MJulien Zanatta. « Le rôle qui est imputé à mon client par le parquet de Paris ne correspond en rien à la réalité. L’information judiciaire l’établira », a insisté l’avocat.

Une faille de sécurité rendue possible par un manque « d’hygiène numérique », selon Laurent Nuñez

Il « est déjà connu des services de justice pour avoir été condamné pour des faits similaires en 2025 », avait de son côté précisé mercredi la procureure de Paris, Laure Beccuau. Me Julien Zanatta a assuré à l’AFP que cette condamnation précédente « n’est pas définitive ».

« Quelques dizaines de fiches » confidentielles ont été « extraites » lors d’une attaque informatique qui a touché Beauvau pendant plusieurs jours, avait évoqué le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, mercredi sur franceinfo. Devant les députés, le ministre a qualifié de « très grave » l’attaque informatique tout en annonçant des mesures de restriction immédiates pour les agents, dont la double authentification systématique.

La faille de sécurité a été rendue possible par un manque « d’hygiène numérique ». Déplorant « des imprudences », le ministre a expliqué qu’« un individu ou un groupe d’individus » se sont introduits « pendant plusieurs jours » dans les systèmes informatiques du ministère de l’Intérieur « en utilisant les messageries », en passant par des boîtes professionnelles pour récupérer des codes d’accès.

Le Monde avec AFP

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