Il avait deux possibilités : la colère théâtrale ou la bonhomie savante. Entre ces deux registres qu’il maîtrise à merveille, Jean-Luc Mélenchon a opté pour le second à la faveur de son audition, samedi 6 décembre, par la commission d’enquête parlementaire sur les liens entre mouvements politiques et réseaux islamistes.
Le fondateur de La France insoumise (LFI) était d’autant plus attendu au tournant que sa formation est accusée, par ses détracteurs, de caresser l’électorat musulman dans le sens du poil en axant sa campagne sur le « génocide » à Gaza, de minimiser l’antisémitisme dans ses rangs, de fréquenter des individus appartenant à la mouvance islamiste et de tenter de profiter de leurs réseaux en vue des municipales de mars 2026.
La commission d’enquête, qui a été créée à l’initiative des députés du parti Les Républicains (LR), avait pour objectif à peine caché de jeter l’opprobre sur une partie de la gauche accusée de complaisance envers l’islamisme. Mais, au fur et à mesure des travaux, les professionnels du renseignement et de la recherche ont déminé un terrain hautement sensible et polémique : oui, des stratégies d’entrisme sont à l’œuvre, mais elles restent localisées et encore minoritaires.
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