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D’intenses bombardements ont poussé plusieurs centaines de civils de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) à passer la frontière rwandaise, vendredi 5 décembre, au lendemain de , rapporte l’Agence France-Presse (AFP).

La région riche en ressources est en proie à des conflits depuis plus de trente ans. Les violences s’étaient intensifiées avec la prise des grandes villes de Goma (Nord-Kivu), fin janvier, et de Bukavu (Sud-Kivu), en février, par le Mouvement du 23 mars (M23), soutenu par Kigali et son armée.

Le président congolais, Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame, ont signé, jeudi soir, un accord négocié en juin et qualifié avec emphase de « miracle » par le président américain, Donald Trump, mais il n’a eu, jusqu’ici, aucun effet sur le terrain.

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Bombardements ininterrompus

Le M23 et l’armée congolaise, soutenue par des milliers de soldats burundais, s’affrontent notamment pour le contrôle de Kamanyola (Sud-Kivu), aux confins de la RDC, du Rwanda et du Burundi.

De violentes détonations ont retenti toute la matinée aux abords de la ville frontalière aux mains du M23, a constaté un journaliste de l’AFP présent à Bugarama, poste-frontière rwandais situé à deux kilomètres. Dès l’aube, des files de civils fuyant les combats ont passé la frontière sous la garde de policiers rwandais.

« Les bombes explosaient au-dessus des maisons », a raconté Immaculée Antoinette, une déplacée venue de Ruhumba, localité proche de Kamanyola. « On nous a demandé de rester enfermés dans les maisons, mais cela nous a semblé impossible. » Des bombes ont été larguées « sur des écoles, des hôpitaux et des habitations civiles », a déploré Hassan Shabani, membre de l’administration de la ville.

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Le M23 a accusé vendredi l’armée burundaise de bombarder « sans interruption » depuis son territoire. Côté rwandais, certains habitants « observent les collines d’où proviennent les tirs, en petits groupes. Les enfants et les femmes ont très peur et se réfugient dans les maisons lorsque les crépitements deviennent intenses », rapporte Farizi Bizimana, un habitant.

Le Monde avec AFP

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