Il ne pouvait y avoir d’artiste plus représentatif de la programmation des Transmusicales, qui se tiennent du 3 au 7 décembre à Rennes. Le chanteur britannico-nigérian Obongjayar, programmé le 4 décembre au soir au Parc Expo, synthétise dans sa musique toute la saveur de ce festival qui depuis quarante-sept ans fait découvrir de nouveaux artistes du monde entier, dans différents styles : l’indie rock, le punk, le funk, le hip-hop, la soul, les musiques traditionnelles, l’électro…
Tous ces genres traversent les deux albums d’Obongjayar, Some Nights I Dream of Doors (2022) et Paradise Now & Forever (2025), réédité avec cinq nouveaux titres. Le chanteur, découvert sur les raps de sa compatriote Little Simz, Point and Kill et Lion, avait rarement chanté en France : « Difficile pour moi d’obtenir un visa pour l’espace Schengen, racontait-il à Paris avant de donner un premier concert au Trabendo le 20 novembre. Maintenant que j’ai les bons papiers, je vais souvent venir. »
De son vrai nom Steven Umoh, le chanteur est né à Lagos, a grandi à Calabar, dans le sud-est du pays, avec sa grand-mère. Sa mère avait fui au Royaume-Uni, victime de violences conjugales. Seul avec son frère, l’adolescent se réfugie dans le hip-hop américain et s’intéresse peu à la musique locale : « A Calabar, il y avait beaucoup de disques export, du R’n’B, du hip-hop, de la pop comme celle de Céline Dion. Je ne m’intéressais pas du tout à la musique nigériane. Ma famille, qui vient de l’ethnie Efik, n’était pas obsédée par la musique, ni musicienne, ni mélomane. »
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