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La répression franchit un nouveau seuil en Tunisie. Porté par un discours souverainiste et une hostilité affichée envers les Européens, le régime de Kaïs Saïed poursuit sa fuite en avant autoritaire. Samedi 29 novembre, l’opposante Chaïma Issa a été violemment interpellée en pleine rue, au cœur de Tunis, par des agents en civil, alors qu’elle quittait une manifestation « contre la répression et la dictature » qui avait réuni près de 2 000 personnes.

Les images qui montrent des hommes encagoulés s’approcher d’elle sans s’identifier, l’arracher aux bras de ses proches et de ses avocats, puis l’embarquer de force dans une voiture banalisée ont été largement relayées et ont provoqué de nombreuses réactions.

La veille, elle avait été condamnée en appel à vingt ans de prison ferme dans l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’Etat », pour laquelle elle avait déjà été incarcérée, en février 2023, avant d’être libérée quelques mois plus tard dans l’attente de son procès.

A l’issue du procès en appel de cette affaire tentaculaire visant 37 prévenus – dont plusieurs figures de l’opposition emprisonnées depuis près de trois ans –, les peines sont restées lourdes pour la grande majorité d’entre eux, allant de cinq à quarante-cinq ans de prison. Parmi les opposants jugés en liberté mais condamnés à de la prison ferme figurent l’avocat et militant des droits de l’homme Ayachi Hammami et l’opposant Ahmed Nejib Chebbi, actif depuis les années 1960. L’un et l’autre pourraient être arrêtés à tout moment.

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