L’anecdote figure dans le dictionnaire : au XVIIIe siècle, John Montagu, 4e comte de Sandwich, consommait, à sa table de jeu, entre deux tranches de pain, du bœuf grillé. C’est ainsi que le mets qui porte son nom serait né. Bien que les historiens contestent cette version – cet en-cas remonterait, selon eux, au Moyen Age –, le sandwich est intrinsèquement lié à la viande. Et les plus emblématiques en sont la preuve : jambon-beurre, hamburger, kebab ou mitraillette. Mais les temps changent, la gastronomie se végétalise peu à peu, et les sandwichs aussi. Le tofu, les œufs et les légumes panés s’immiscent à leur tour dans le pain. Voici donc une sélection de cinq adresses parisiennes où l’on peut se mettre au vert pour casser la croûte.
Chez Plan D, courge panée et sauce fumée
Chez Plan D, ils sont appelés « dwichs », sont végans et pensés en monochrome. Rouge, jaune, vert… Cet automne, le « brun », au portobello façon poulet rôti avec une sauce au poivre, est proposé, ainsi que l’« orange », à la courge butternut panée (10 euros), que nous avons choisi. Le service est un peu long, mais l’attente en vaut la peine. Confectionné dans un large pain bio de la boulangerie Dupain, à mi-chemin entre une ciabatta et une focaccia, avec des carottes – râpées et une rôtie au thym –, il révèle un intéressant jeu de textures. Ce sandwich est à la fois croustillant, croquant et moelleux. La panure de la courge et la mayonnaise maison au ras el-hanout apportent de la gourmandise, tandis que la sauce fumée, maison également, confère au « dwich » une certaine profondeur. Il est possible de casser la croûte sur les quelques places au comptoir ou sur l’une des deux tables de la terrasse, mais nous vous recommandons d’emporter votre sandwich à quelques dizaines de mètres de là, au bord du canal Saint-Martin – si la météo le permet.
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