Le coup de froid sur l’économie mondiale tant redouté lors de l’offensive protectionniste du président américain, Donald Trump, au printemps ne s’est pas produit. Du moins pour l’instant. La croissance mondiale devrait atteindre les 3,2 % en 2025, selon les prévisions publiées mardi 2 décembre par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui tablait sur une hausse de 2,9 % il y a seulement quelques mois, en juin. « La croissance mondiale a été étonnamment robuste », reconnaissent les économistes de l’institution sise à Paris. Une « robustesse » attribuée à une poussée des exportations juste avant la mise en place des nouveaux droits de douane américains, à la hausse des investissements liés l’intelligence artificielle, aux politiques de relance budgétaire ou encore aux meilleures conditions de financement grâce à une baisse des taux d’intérêt. Autant d’événements qui ont permis à l’économie mondiale de résister aux vents contraires de la politique protectionniste de Donald Trump.
L’économie américaine est, cependant, en forte décélération. Sa croissance devrait passer de 2,8 % en 2024 à 2 % en 2025, et poursuivre sa dégringolade jusqu’à 1,7 % en 2026. Un ralentissement provoqué par la hausse des droits de douane à l’importation, même si ces derniers sont moins élevés que ceux annoncés en avril par Donald Trump. Ils ont été ramenés à 15 % pour les importations en provenance de Corée du Sud, de l’Union européenne ou encore du Japon après la signature d’accords, et plusieurs catégories de produits, dont les denrées alimentaires comme le bœuf, le café ou la banane, ont récemment fait l’objet d’exemptions.
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