« Ce ne sont rien d’autre que des violences. » Le procureur de la République de Créteil, Dylan Blanche, a requis, lundi 1er décembre, des peines de dix-huit mois de prison avec sursis contre deux fonctionnaires de police soupçonnés d’avoir percuté de manière volontaire un motard – miraculeusement sans provoquer sa chute –, avec leur véhicule de service sur l’autoroute A4, le 14 octobre, à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Le représentant du ministère public a également demandé pour les prévenus, jugés pour violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique avec arme par destination, l’interdiction d’exercer pendant deux ans et celle de porter une arme pendant un an – des sanctions assorties de l’exécution provisoire.
Parlant de « faits extrêmement graves », le procureur a dénoncé des « comportements [qui] ont tendance à porter atteinte à l’intégrité de la fonction policière et à amenuiser la confiance des citoyens dans l’institution », et invoqué la nécessité d’« envoyer un message ». Il a rejeté les explications des prévenus – des « déclarations dénuées de crédibilité » – et préféré s’en remettre aux images de la scène, filmée par la caméra embarquée d’une voiture située derrière la moto touchée et immédiatement partagée sur les réseaux sociaux. « La vidéo est claire, limpide et édifiante », a estimé M. Blanche, la décrivant comme une « preuve reine ».
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