Les chorégraphies et les chants entonnés par des jeunes se succèdent sur la scène construite pour l’occasion sur la place attenante à l’église maronite de Bkerke, à une vingtaine de kilomètres au nord de Beyrouth. Devant l’édifice, 15 000 jeunes attendent le pape Léon XIV, lundi 1er décembre. Dans la foule, qui s’étend sur plusieurs centaines de mètres, les fidèles arborent les casquettes jaunes en l’honneur des couleurs du drapeau du Saint-Siège. L’étendard est lui partout brandi par la foule qui chante et danse.
La ferveur, ici, comme dans le reste de Beyrouth est saisissante. Un changement d’ambiance par rapport à l’indifférence manifestée en Turquie, pays à majorité musulmane, et par lequel le pape avait commencé son premier séjour – du 27 novembre au 2 décembre – en dehors d’Italie.
Soudain, un déchaînement de cris et d’appels au pape, digne de ceux réservés aux stars lors des festivals de musique. Sur un promontoire, Nawal, 20 ans, originaire de la vallée de la Bekaa, près de la frontière syrienne, chante en chœur avec ses amis. « Nous t’aimons pape Léon, je t’aime pape Léon », hurle-t-elle en arabe en apercevant le pape qui s’approche d’elle lors de son tour de papamobile. Sur la scène, Robert Francis Prévost, qui montre rarement ses émotions, semble touché devant la succession de cadeaux, de spectacles et de chants organisés par les jeunes fidèles.
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