Fini les excès. L’entreprise de coworking WeWork, qui a connu l’une des plus impressionnantes ascensions parmi les start-up américaines (valorisée jusqu’à 47 milliards de dollars, soit 40.5 milliards d’euros), est aussi devenue le symbole d’une nouvelle économie qui fonçait droit dans le mur, sans contrôle de ses actionnaires. Son succès rapide et sa dégringolade violente ont même donné lieu à une série, très fidèle au réel, We crashed, diffusée sur la plateforme AppleTV.
Lorsque l’entreprise, soutenue en particulier par le fond Vision Fund du Japonais Soft Bank, a dû ouvrir ses livres de comptes à la veille de son entrée en bourse, en septembre 2019, les gabegies d’Adam Neumann, qui a cofondé l’entreprise en 2010, et de sa femme, sont apparues au grand jour, au point de faire capoter l’opération.
Après des changements de direction et une cessation de paiements, en novembre 2023, l’entreprise a effectué sa mue et trouvé un nouveau dirigeant plus consensuel. Venu de l’immobilier « classique », John Santora, un vétéran du secteur qui a passé 47 ans de sa vie professionnelle chez Cushman & Wakefield, un géant de l’immobilier fondé en 1784, n’affiche pas les mêmes prétentions qu’Adam Neumann. « A l’époque, je ne pouvais pas comprendre une croissance aussi rapide [de sa valorisation] », admet-il, pensant à son arrivée dans l’entreprise.
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