Meilleures Actions
Histoires Web mercredi, novembre 12
Bulletin

A l’Assemblée nationale, tout le monde – ou presque – semble d’accord : il faut trouver de l’argent pour réduire le déficit et notre dette colossale. Une somme d’une trentaine de milliards d’euro par an environ.

En revanche, aucun consensus n’existe sur la manière de procéder. Faut-il taxer les ultrariches ou les retraités ? Les pauvres (en dévaluant leurs prestations), les familles, les étrangers ou les médecins ? Sabrer dans les dépenses ? Si oui, lesquelles ? Le concours Lépine du prélèvement a rendu le débat budgétaire incompréhensible.

Pour réduire notre déficit, il n’existe que deux solutions : diminuer les dépenses ou accroître les recettes. L’Etat et les collectivités peuvent fournir des efforts. Si l’on veut avancer dans cette voie, il faut dire les choses et nommer les fonctions collectives dont on veut se séparer. Trente milliards d’euros représentent l’équivalent de deux fois le budget de la police nationale, pour donner un ordre de grandeur.

Lire aussi la tribune | Article réservé à nos abonnés Budget de l’Etat : « Une réflexion plus structurelle sur les recettes et les dépenses publiques devient urgente »

Une réduction drastique de dépenses publiques provoquerait une récession : celles-ci sont essentiellement constituées de prestations sociales, de retraites et de salaires des fonctionnaires. Les classes populaires seraient les premières frappées.

28 milliards d’euros

Notre pays ne sortira pas de l’impasse sans effort partagé par tous et toutes. Il faut en finir avec l’égoïsme fiscal qui consiste à faire payer les autres : la politique du ciblage donne l’impression à la personne taxée d’être le dindon de la farce, et suscite la colère. Economiquement, le choc sera atténué, car une partie de l’effort viendra de l’épargne accumulée ces dernières années par les couches aisées.

L’argument selon lequel la France serait la « championne des prélèvements » n’a aucun sens : il résulte pour l’essentiel de notre manière collective de financer les retraites, l’école ou la santé et des aides que nous apportons aux entreprises. Ce que nous payons en impôts, selon notre niveau de vie, les ménages des autres pays de leur porte-monnaie, par exemple quand ils paient l’école de leurs enfants ou leur santé, sans que leurs ressources soient prises en compte.

Il vous reste 62.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.