Un procès hors norme s’ouvre, mercredi 12 novembre, devant la Cour d’assises de Paris. Roger Lumbala, 67 ans, est poursuivi pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes contre l’humanité » et « complicité de crimes contre l’humanité » pour des faits imprescriptibles commis, en 2002 et 2003, en République démocratique du Congo (RDC).
Jugé en vertu de la compétence universelle, un principe qui permet à un Etat de faire comparaître les auteurs de crimes graves, quel que soit le lieu où ils ont été commis, Roger Lumbala encourt la réclusion criminelle à perpétuité. C’est la première fois qu’un ressortissant congolais est jugé en France pour des crimes perpétrés au Congo, en l’occurrence sur un territoire qui correspond aujourd’hui au Haut-Uele et à l’Ituri, des provinces en guerre depuis plus de trente ans, dont le sous-sol est riche en ressources naturelles (cuivre, coltan, cobalt, cassitérite…).
La période incriminée correspond à la deuxième guerre du Congo (1998-2003), qui éclata lorsque les rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) déclenchèrent une offensive contre le gouvernement du président Laurent-Désiré Kabila.
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