Moscou affirme avoir déjoué une opération visant à détourner un MiG-31 équipé d’un missile Kinjal
Le service fédéral de sécurité russe (FSB) affirme, mardi, avoir mis « fin à l’opération des services de renseignement du ministère ukrainien de la défense et de ses tuteurs britanniques visant à détourner vers l’étranger un avion de chasse MiG-31 des forces armées russes, porteur du missile hypersonique Kinjal ». Le FSB accuse ainsi les services de renseignement ukrainiens d’avoir tenté de recruter des pilotes pour cette opération en leur proposant 3 millions de dollars.
Selon le FSB, l’avion aurait dû ensuite être acheminé vers la base aérienne militaire de l’OTAN de Constanta, en Roumanie, située sur les bords de la mer Noire, à 400 kilomètres à vol d’oiseau de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014. Là-bas, l’appareil aurait pu être « abattu » par les systèmes de défense antiaérienne, a encore expliqué le FSB. « Ces projets ukrainien et britannique d’organiser une provocation d’ampleur ont été déjoués », grâce à l’un des pilotes de l’avion, qui a prévenu les forces de l’ordre, selon la même source.
Dans une vidéo du FSB diffusée par les médias russes, cette personne, dont le visage est dissimulé, affirme s’être vu proposer, dans un courriel, par le renseignement ukrainien de « tuer » le commandant de l’avion avant de détourner l’appareil, en échange de 3 millions de dollars et de l’obtention de « la nationalité d’un pays occidental », sans préciser lequel. En « riposte à cette provocation », les forces russes ont effectué une frappe au moyen de missiles Kinjal contre un centre de renseignement électronique de l’armée ukrainienne à Brovary, dans la région de Kiev, et une base aérienne de Starokostiantyniv, dans la région de Khmelnytsky, selon le FSB.
« La diffusion de telles accusations mensongères est une tactique typique des services de renseignement russes », a réagi le Centre de lutte contre la désinformation ukrainien, un organe du Conseil de sécurité nationale et de défense de l’Ukraine, sur les réseaux sociaux.
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères roumain, Andrei Tarnea, a qualifié ces accusations d’« inventées » et les a comparées à un « roman d’espionnage soviétique », dans un message publié mardi sur la plateforme X. « Ce qui est réel, en revanche, c’est l’agression et les provocations russes, que ces histoires sur les avions et les espions tentent de dissimuler », a-t-il ajouté.










