La route semble sinueuse pour succéder à Pascal Bugis, 66 ans, maire (divers droite) de Castres (Tarn) depuis 2001. Dans la « petite Venise du Languedoc », les candidatures se succèdent, cinq mois avant le scrutin qui désignera le futur maire de cette municipalité de 43 000 habitants. Ville natale de Jean Jaurès, siège du groupe pharmaceutique Pierre Fabre, vibrant aux exploits sportifs du Castres Olympique, son club de rugby, Castres se trouve aussi au centre des contestations contre le chantier de l’autoroute A69, devant la désenclaver et la relier à Toulouse en moins de quarante minutes.
Lundi 20 octobre, la chambre régionale des comptes a souligné « une situation financière préoccupante entre 2019 et 2024 ». Surendettement, opacité de marchés publics, gestion clanique et suspicion de conflits d’intérêts : le rapport épingle fortement la gestion de Pascal Bugis. L’édile, qui a décidé de ne pas se représenter, même s’il a laissé planer un doute vendredi 24 octobre, défend âprement son bilan. « C’est un rapport excessif. Il n’y a pas d’irrégularités. C’est un rapport politique, qui tombe à une période où il y a des enjeux de renouvellement des équipes », estime-t-il. Pas de quoi refroidir certaines ambitions locales, bien au contraire. Pas moins de sept candidats et autant de listes postulent déjà pour s’installer à l’hôtel de ville. S’il n’a pas encore adoubé de successeur, le maire sortant ne peut que constater de larges fractures apparues au sein de son conseil municipal.
Il vous reste 69.22% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.












