Il est un défi que les organisateurs du Tour de France femmes ne parviendront jamais à relever tant que l’épreuve comprendra neuf étapes : en faire une vraie Grande Boucle. Chez les hommes, la déception de territoires délaissés par le tracé est un classique, malgré les trois semaines de course. Forcément, son pendant féminin peut difficilement faire plus de satisfaits.
Il y a tout de même quelques heureux élus. Ceux de l’édition 2026 se situeront dans la partie sud-est du pays, où se déroulera l’essentiel du parcours, qui s’élancera de Lausanne (Suisse), le 1er août, pour une arrivée à Nice, le 9.
Après le succès du cru 2025, dont le grand départ avait été donné à Vannes et qui s’était achevé à Châtel (Haute-Savoie), magnifié par les succès d’étape de Maëva Squiban et la victoire au classement général de Pauline Ferrand-Prévot, le Tour de France Femmes traversera trois régions françaises – Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
C’est la deuxième fois que le départ est donné de l’étranger (après Rotterdam, aux Pays-Bas, en 2024) pour la course, dont la renaissance a été actée en 2022. Ce grand coup d’envoi hors des frontières françaises était déjà officiel depuis le mois de juin et c’est finalement le reste du parcours que Marion Rousse a révélé, jeudi 23 octobre, au Palais des Congrès de Paris. Avant de présenter les véritables nouveautés, la directrice de l’épreuve a insisté sur un autre aspect également connu : l’émancipation calendaire de la course, qui commencera cinq jours après la fin du Tour masculin (du 4 au 26 juillet 2026), alors que, jusque-là, elle débutait lors de son dernier week-end.
Retour du contre-la-montre individuel
La patronne du Tour est ensuite revenue, une par une, sur les neuf étapes de cette édition 2026, dont le point culminant aura lieu, sans aucun doute, le 7 août. Chaque année, le peloton féminin découvre certains lieux mythiques de la Grande Boucle. Cette fois, il aura l’honneur de vivre une arrivée au sommet du mont Ventoux (15,7 km à 8,8 %), au terme de l’étape reine et de ses redoutables 3 565 mètres de dénivelé positif.
Avant d’arriver sur les pentes du Géant de Provence, les coureuses effectueront d’abord un grand départ sur les bords du Lac Léman, à l’occasion d’une première étape qui s’élancera de Lausanne et s’achèvera par la côte de Saint-François (2,5 km à 4,6 %). Le lendemain, elles continueront de sillonner la Suisse, entre Aigle et Genève, avant de rallier la France lors de la 3e étape, le 3 août, dont l’arrivée est prévue à Poligny, dans le Jura.
La 4e étape, le lendemain, verra le retour du contre-la-montre individuel, absent de l’édition 2025, avec 21 kilomètres dans le département de la Côte-d’Or, entre Gevrey-Chambertin et Dijon, point le plus septentrional de ce Tour 2026. L’heure viendra ensuite, pour le peloton, de prendre la direction du Sud, avec huit difficultés programmées lors de la 5e étape entre Mâcon (Saône-et-Loire) et Belleville-en-Beaujolais (Rhône), et 2 850 mètres de dénivelé positif à encaisser.
Au lendemain de l’antépénultième étape, dont l’arrivée aura donc lieu au mont Ventoux, cette Grande Boucle de neuf jours s’achèvera par deux journées à Nice. La première, lors de l’avant-dernière journée de course, quand le peloton parcourra l’arrière-pays niçois sur 175 kilomètres. La seconde, lors d’une boucle de 99 kilomètres autour de la cité azuréenne, avec quatre ascensions prévues du col d’Eze (6 km à 7,6 %), dont la dernière sera agrémentée d’un passage par le chemin du Vinaigrier et ses pentes qui s’élèvent jusqu’à 16 %.
Cette journée explosive doit assurer un suspense jusqu’aux derniers instants, avant une toute dernière descente dans les rues de Nice, comme lors du Tour de France masculin, en 2024.