On ne pouvait imaginer annonce plus déplorable au plus mauvais moment. A moins de trois semaines de l’ouverture de la conférence mondiale sur le climat (COP30), les autorités brésiliennes ont donné leur feu vert, le 20 octobre, à l’exploration du pétrole en mer au large de l’Amazonie. Une nouvelle catastrophique en termes d’image pour le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, qui entendait s’ériger à cette occasion en champion de la cause environnementale
La prospection sera opérée par Petrobras, le géant public du secteur, qui a reçu de l’Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables (Ibama) l’autorisation de forer en haute mer. Le site, baptisé « bloc 59 », est situé à 500 kilomètres de l’embouchure du fleuve Amazone et à 175 km des côtes de l’Etat brésilien de l’Amapa. Selon le groupe, les opérations de forage devraient débuter immédiatement et durer environ cinq mois.
Selon Petrobras, il ne s’agit pour le moment que d’une « recherche exploratoire » visant à obtenir des « informations géologiques » et à évaluer la quantité de pétrole sur place. Mais l’entreprise ne cache pas son intention de lancer la production rapidement. « Nous espérons obtenir d’excellents résultats et démontrer la présence de pétrole dans la partie brésilienne de cette nouvelle frontière énergétique mondiale », s’est réjouie sa présidente Magda Chambriard
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