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Mercredi 15 octobre, l’ancien dictateur syrien Bachar Al-Assad et l’homme qui a provoqué sa chute, le président de transition, Ahmed Al-Charaa, se trouvaient tous deux à Moscou. Le premier y vit en exil, avec sa famille, sous la protection de son allié russe, depuis le 8 décembre 2024. Le second, un djihadiste repenti et ancien chef rebelle, qui se pose désormais en homme d’Etat pragmatique, est venu ouvrir un nouveau chapitre avec le président russe, Vladimir Poutine, au nom des « liens historiques anciens » entre la Syrie et la Russie et des « intérêts communs » entre les deux pays.
MM. Al-Charaa et Poutine, ennemis durant la guerre civile syrienne (2011-2024), ont délibérément occulté le passé pour engager des pourparlers sur des dossiers stratégiques : le sort de Bachar Al-Assad, le maintien des bases russes en Syrie et le renforcement de la coopération sécuritaire et économique. « Nous respectons tous les accords précédents et cette grande histoire. Nous essayons de restaurer et de redéfinir la nature de ces relations afin que la Syrie puisse jouir de son indépendance, de sa souveraineté, ainsi que de son unité et de son intégrité territoriales », a déclaré, magnanime, le président syrien.
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