Du lundi au jeudi sur France Inter, Charline Vanhoenacker « explose les faits » dans un billet d’humour diffusé vers 9 h 45 ; le samedi après 19 heures, elle assure l’émission « Bistroscopie ». A l’occasion de la sortie d’un recueil de 80 chroniques, Un canari dans la mine (Denoël, 336 pages, 19,90 euros), la journaliste et satiriste appelle à défendre la liberté d’expression – à ne pas confondre, rappelle-t-elle, avec le droit de tout dire.
Le titre de votre livre fait référence à l’oiseau qui, en cessant de chanter ou en mourant, signalait dans les mines de charbon une émanation de gaz toxique. Craignez-vous de ne plus être sur France Inter à la fin de la saison ?
Pas du tout ! Je voulais remettre cette expression au goût du jour pour dire que la satire politique est globalement en danger, en France comme dans le monde. Elle est le terrain d’affrontement privilégié de la guerre culturelle qui nous est imposée par l’extrême droite. On l’a encore vu cet été aux Etats-Unis : Donald Trump a eu la tête de Stephen Colbert, l’animateur du « Late Show » sur CNN, puis le « Jimmy Kimmel Live ! », sur ABC, a été suspendu sous sa pression.
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