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Histoires Web mercredi, octobre 15
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L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR

Du documentaire à la fiction, nombre d’œuvres ont abordé, en dix ans, les attentats du 13 novembre 2015. Dans La Vie de château, mon enfance à Versailles, film d’animation tout public, ce thème, bien que central, n’est pas écrasant. Ses évocations se logent dans les décors parisiens : les gerbes de fleurs à terre, « Fluctuat nec mergitur » (la devise de Paris) et « Paris est une fête » tagués dans un élan de vie et de résistance sur les murs. Elles résonnent immédiatement dans le cœur des spectateurs comme des personnages, ceux qui restent et doivent bien faire leur deuil. A commencer par Violette, l’héroïne de 8 ans, qui est devenue brutalement, cette nuit-là, orpheline et pupille de la nation. Un terme dont la polysémie lui rappelle plus volontiers l’œil oudjat, elle qui se passionne pour l’Egypte, qu’un quelconque statut.

L’enfant qui a grandi dans le quartier de la place de la République, en plein cœur des terribles événements, doit emménager avec son oncle, Régis, qu’elle n’a jamais vraiment connu, factotum au château de Versailles. Le quadragénaire, bourru et emprunté, est habitué à la vie en solitaire depuis qu’il a coupé les ponts avec ses parents. La petite fille en colère ne pense qu’à fuguer. Toux deux vont devoir surmonter leur peine d’avoir perdu une mère et une sœur, s’apprivoiser et dépasser les fractures familiales, les éloignements, les « problèmes de grands qui deviennent souvent ceux des enfants », selon les termes de Violette.

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