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Histoires Web jeudi, octobre 9
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Leur sang n’a fait qu’un tour. Vendredi 3 octobre, deux jours après l’annonce de l’ouverture d’un espace Shein en novembre, au BHV, à Paris, Guillaume Alcan et Antoine Vigneron, les fondateurs d’Odaje, ont vidé le stand que la marque de chaussures exploitait au premier étage du grand magasin parisien. Quelques heures plus tard, Eléonore Baudry, présidente de Figaret Paris, et quatre employés de la marque française de chemises ont fait de même en emportant les 1 500 pièces du corner de l’enseigne situé au sein du BHV Homme.

L’arrivée de Shein a été « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », assure Mme Baudry, qui réclamait le paiement de factures impayées, depuis réglées. Samedi 4 octobre, les vendeurs du grand magasin ne cachaient guère leur embarras. « A force », SGM (la Société des Grands magasains) va « faire couler le BHV », entendait-on, dans les stands de Balibaris, Hugo Boss et autres Serge Blanco.

Car, la liste des fournisseurs « furieux », « scandalisés » ou « écœurés » par la stratégie et la gestion du groupe SGM s’allonge. Et plusieurs fuient. APC, marque détenue par L. Catterton, fonds d’investissement codétenu par LVMH, jette l’éponge. L’américain PVH, qui détient Calvin Klein et Tommy Hilfiger, y réfléchit. Cabaïa, le plus gros vendeur de sacs à dos en France, menace aussi de partir. « Parce que nos intérêts et nos valeurs divergent », observe Bastien Valensi, fondateur de la marque. Armor Lux, confronté à des factures impayées de l’ordre de 400 000 euros, jure aussi qu’il se retirera.

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