L’Académie royale des sciences de Suède a décerné, mardi 7 octobre, le prix Nobel de physique au Britannique John Clarke (université de Californie à Berkeley), 83 ans, au Français Michel Devoret (universités Yale et de Californie à Santa Barbara), 72 ans, et à l’Américain John Martinis (université de Californie à Santa Barbara), 67 ans. Ils ont découvert dans les années 1980 l’effet tunnel quantique macroscopique qui a ouvert la voie à de vastes champs d’application. Entretien avec le lauréat français.
Quelle a été votre première réaction à l’annonce du prix Nobel ?
Avec le décalage horaire, en me réveillant à Santa Barbara, j’ai vu que mon téléphone et mon ordinateur crépitaient. J’ai cru à une farce. Puis ma fille, à Paris, m’a confirmé que c’était bien vrai. J’ai été très surpris. Je n’avais même pas réalisé que c’était l’époque des Nobel, car en ce moment j’ai trois jobs. Ici, à Santa Barbara, où je monte une nouvelle équipe de recherche. A l’université Yale, où je conserve encore quelques activités. Et enfin chez Google, où je suis conseiller sur les questions de technologie quantique. Donc je n’avais pas la tête à penser au Nobel.
Il vous reste 79.63% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.