On avait tout imaginé, sauf ça : « J’ai fait une erreur dans les copiés-collés. » La sidération, puis l’accablement saisissent la cour d’assises du Tarn devant laquelle comparaît Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse. Une « erreur ». Un « copié-collé ». Telle est donc la réponse apportée, mardi 7 octobre, par le major Gilles Loïs, chargé de la téléphonie dans l’une des enquêtes criminelles les plus médiatisées de France, à la question qui, depuis la veille, taraude la cour et au-delà : le téléphone de l’amant de Delphine Jubillar a-t-il bien déclenché le relais couvrant le pavillon du couple, à Cagnac-les-Mines, la nuit du 15 au 16 décembre 2020 ?
Face à l’amant cité à la barre des témoins, la défense avait joué son va-tout en affirmant, pièce à l’appui, que son numéro figurait parmi les 216, potentiellement suspects, identifiés par les enquêteurs. Tous ont donné lieu à des réquisitions pour vérification de leurs fadettes.
Le résultat de chacune de ces investigations figure au dossier d’instruction. Sauf une, dont la défense a eu beau jeu d’affirmer qu’il correspond forcément à celui de Donat-Jean M. Une « altération » de la vérité, la fabrique d’un « faux », avait martelé Me Emmanuelle Franck, plongeant la cour et les jurés dans le brouillard.
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