A 71 ans, Andrej Babis affiche une endurance à toute épreuve. Mardi 23 septembre, le milliardaire, autoproclamé candidat « trumpiste » aux élections législatives organisées les vendredi 3 et samedi 4 octobre en République tchèque, enchaîne son quatrième meeting de la journée à Liberec, ville industrielle du nord du pays. Bondissant avec son sweat-shirt à capuche sur une scène installée devant un centre commercial, il passera deux heures à haranguer la petite foule de retraités venus le soutenir, tout en multipliant les piques contre la poignée de jeunes venus protester contre sa venue.
« Ils disent que nous sommes prorusses, mais n’y croyez pas », lance Andrej Babis en visant ces lycéens et étudiants défendant le ferme soutien à l’Ukraine du gouvernement sortant et rappelant sur de grandes pancartes qu’Andrej Babis a été répertorié comme agent de la police politique communiste tchécoslovaque dans les années 1980.
Ce dernier en profite pour se lancer dans une tirade spontanée contre « ce gars du Monde » qui essaie de lui poser des questions. « Pourquoi ces journalistes étrangers m’interrogent toujours sur [les premiers ministres slovaque et hongrois] Robert Fico et Viktor Orban, et sur l’initiative tchèque pour les munitions ? Moi, je me bats pour les intérêts tchèques », déclame-t-il, rappelant son opposition au programme lancé par l’actuel premier ministre conservateur et pro-européen, Petr Fiala, qui a permis de livrer 3,5 millions d’obus d’artillerie depuis 2024 à l’armée ukrainienne.
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