Meilleures Actions
Histoires Web jeudi, octobre 2
Bulletin

Sur une plage portoricaine, le soleil couchant se faufile entre les brins de sa « pava » (chapeau traditionnel des paysans de l’île). Perché sur des buts de football américain, Bad Bunny lance un regard de défi à la caméra. Derrière elle, on imagine tous les trumpistes que cette annonce sur Instagram irrite déjà. Le 8 février, la star du rap latino et du reggaeton enflammera le Levi’s Stadium de Santa Clara, dans la baie de San Francisco, pour le mythique spectacle de la mi-temps du Super Bowl. Et achèvera ainsi de propulser son île natale sur la scène internationale.

« Ce que je ressens me dépasse », a réagi l’artiste, dimanche 28 septembre, au soir de l’annonce de sa sélection par la National Football League (NFL). « C’est pour mon peuple, ma culture et notre histoire ». Sur une scène où ont brillé avant lui Madonna, Rihanna ou Kendrick Lamar, Bad Bunny sera le premier artiste latino à assumer seul les quinze minutes les plus convoitées de la télévision américaine – il avait déjà fait une apparition rapide en compagnie d’autres artistes, en 2020.

A 31 ans, tout le succès du monde n’aura pas suffi à faire oublier ses racines à Benito Antonio Martinez Ocasio – de son vrai nom. Ses trois Grammys ne semblent y avoir rien changé. Pas plus que le statut d’artiste le plus écouté au monde sur Spotify, pendant trois années de suite (2020-2022). Au contraire : « plus il monte, plus il paraît local », écrivait encore le New Yorker, en septembre. Son dernier album, DeBI TiRAR MaS FOToS, sorti quelques jours avant l’investiture de Donald Trump en janvier, sonne comme un hommage à l’histoire et la culture de cet « Etat libre associé », malmené pendant la campagne présidentielle.

Il vous reste 66.4% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.