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Histoires Web mardi, septembre 30
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L’oreille collée à son téléphone portable branché sur la chaîne Al-Jazira, Hatem, un graphiste designer de 60 ans, a patienté longtemps avant l’intervention, à Washington, de Donald Trump et de Benyamin Nétanyahou. Autour de lui, en apparence indifférents aux écrans de télé suspendus aux murs, des hommes attablés continuaient à jouer aux cartes ou au Backgammon, dans le café Inshirah, bondé lundi soir, au centre de Ramallah, en Cisjordanie.

« On ne regarde plus, on en a trop vu, et puis on n’a pas confiance », assurait Alaeddine, 45 ans, un comptable en entreprise originaire de la bande de Gaza. A portée de main, son téléphone est pourtant resté allumé. Né à Rafah, dans l’enclave palestinienne, Hatem, le visage tendu, lui, a scrupuleusement écouté chaque mot du président américain, puis du premier ministre israélien. « Trump a la même vision que Nétanyahou et Nétanyahou a toujours les mêmes conditions », lâchait avec amertume le sexagénaire, qui a perdu son frère dans une attaque au drone un mois après le début de la guerre et qui a bien failli en perdre un deuxième, deux jours auparavant, dans un bombardement. « Il n’y a pas d’Etat palestinien, rien, pas un mot sur la fin de l’occupation en Cisjordanie, et si on perd Gaza, les Palestiniens perdront tout », ajoutait-il, la mine sombre.

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