L’adolescent de 14 ans qui a agressé au couteau une enseignante dans un collège de Benfeld (Bas-Rhin), mercredi 24 septembre, avant de se poignarder au cou, est mort, a confirmé, lundi 29 septembre, la procureure de la République de Strasbourg, Clarisse Taron, à ICI Alsace. Le décès du collégien a été prononcé, dimanche, en fin de journée, avait fait savoir, plus tôt, une source proche de l’enquête à l’Agence France-Presse (AFP).
Cet adolescent avait été héliporté, opéré et sédaté, avec un « pronostic vital engagé », avait annoncé Clarisse Taron, mercredi, lors d’une conférence de presse. Fasciné par les armes et le nazisme, il n’avait pas d’antécédents judiciaires et n’était pas signalé comme un élève violent.
Il a agressé l’enseignante mercredi vers 8 heures, au moment où elle entrait dans une salle de cours avec une autre classe. La victime, une professeure de musique, sexagénaire, a été blessée au visage. Le collégien s’est enfui sans s’en prendre à d’autres personnes. Interpellé alors qu’il avait pris la fuite à vélo, l’adolescent s’est porté des coups de couteau au cou au moment où il a été rattrapé.
« Très suivi par l’équipe éducative de l’établissement »
« Il ne s’est pas montré menaçant avec les gendarmes », avait précisé, mercredi, le général Gwendal Durand, chef de groupement de la gendarmerie du Bas-Rhin.
En situation de handicap, l’adolescent avait été placé alors qu’il était encore bébé. Il avait été victime de violences de la part d’une famille d’accueil qui a été condamnée en 2024, a précisé la procureure.
La ministre de l’éducation nationale démissionnaire, Elisabeth Borne, a précisé qu’au collège il avait « écopé d’une sanction disciplinaire avec une exclusion temporaire » du fait de sa « fascination vis-à-vis d’Hitler, vis-à-vis aussi des armes ». Il avait « de nouveau dessiné des symboles “SS” sur un cahier et une procédure disciplinaire était prévue », a-t-elle ajouté.
Le mineur, en classe de 3e, était « très suivi par l’équipe éducative de l’établissement » et « en fragilité scolaire », a précisé un porte-parole du rectorat à l’AFP.