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Histoires Web dimanche, septembre 28
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La cité de Gaza avait constitué, à la fin du deuxième millénaire avant notre ère, une fédération avec quatre autres villes aujourd’hui situées en territoire israélien, Ashdod, Gath, Ekron et Ashkelon. Cette fédération de cinq cités était dénommée Philistie, en écho des Philistins qui, sans doute venus de la mer, s’étaient alors installés dans ce coin méridional du littoral levantin.

Mais ces Philistins sont d’autant plus mal connus qu’une bonne partie des récits les concernant provient de leurs ennemis déclarés, les tribus juives de l’intérieur, avec qui les conflits pour l’accès à la Méditerranée étaient récurrents.

C’est ainsi qu’émerge le héros biblique qu’est Samson, grand pourfendeur de Philistins tant que sa chevelure, source de sa force surhumaine, reste intacte. Trahi par Dalila la tentatrice, Samson, rasé dans son sommeil, est livré aux Philistins qui l’aveuglent et l’enchaînent. Emprisonné à Gaza où il est condamné à tourner sans fin une meule, Samson reconstitue progressivement sa chevelure. Il redevient assez fort pour se venger, lors d’une célébration païenne à Gaza, en faisant s’écrouler le temple sur les Philistins, disparaissant avec eux.

L’inspiration d’un mythe

La figure de Samson et son destin tragique ont inspiré de nombreuses œuvres d’art. Le peintre italien Andrea Mantegna choisit vers 1500 de représenter la nuit fatale où Dalila coupe les cheveux ensorcelés de Samson. C’est cette même scène que peint, un siècle plus tard, l’artiste flamand Pierre Paul Rubens. En 1671, le poète anglais John Milton consacre à Samson une tragédie qui se conclut par l’effondrement du temple de Gaza sous la pression de son héros arc-bouté. Il détruit ainsi « la fleur non seulement de cette ville, mais de toutes les villes d’alentour », car « confondu avec eux, Samson appela sur lui la ruine inévitable qui tombait sur leurs têtes ».

Mais cette figure d’un héros aveugle et suicidaire est loin d’être la plus populaire. Plusieurs sculpteurs préfèrent décorer une fontaine publique d’une statue de Samson encore jeune, équivalent biblique d’Hercule, terrassant un lion à mains nues. C’est le cas des fontaines de Samson à Berne (Suisse), en 1544, à Ceské Budejovice (République tchèque), en 1726, ou à Peterhof (Saint-Pétersbourg, Russie), en 1735.

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