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L’ONG SOS Chrétiens d’Orient a été perquisitionnée cette semaine dans le cadre des investigations menées depuis la fin de 2020 en France pour complicité de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en Syrie, a affirmé samedi 27 septembre le Parquet national antiterroriste (PNAT) à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information de Franceinfo.

Entre mardi et jeudi, « plusieurs opérations de perquisitions au sein d’associations, dont l’association française SOS Chrétiens d’Orient, de sociétés ou au domicile de particuliers, ainsi que plusieurs auditions en qualité de témoin ou de mis en cause sont intervenues », a confirmé le PNAT, selon qui l’enquête se poursuit. Celle-ci est menée par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH).

Charles de Meyer, président de l’association créée en 2013, et maurassien (royaliste d’extrême droite) revendiqué, a confirmé à l’AFP les perquisitions, qui ont visé notamment son ordinateur. Il a rapporté avoir lui-même été entendu en audition libre de suspect.

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D’après la radio publique, les gendarmes de l’OCLCH ont perquisitionné pendant trois jours les bureaux de l’association située à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine. Ils auraient aussi perquisitionné des locaux de l’association à Courbevoie (Hauts-de-Seine) et à Paris, deux sociétés situées en Ille-et-Vilaine, et des locaux en Essonne, d’après Franceinfo.

Complaisance envers Bachar Al-Assad

Selon Mediapart et Franceinfo, l’enquête viserait à déterminer si l’ONG a versé une partie des fonds qu’elle récolte aux Forces de défense nationale (NDF), des milices pro-Bachar Al-Assad accusées par des ONG syriennes d’avoir pillé des villages, bombardé des civils et entraîné des enfants au combat en Syrie.

Au moment de la révélation de l’enquête par Mediapart, au début de 2022, l’ONG avait contesté auprès de l’AFP avoir « jamais été complice de quelque crime que ce soit ».

Cette association dit venir en aide aux chrétiens victimes de violentes persécutions dans la région, en particulier de la part de l’organisation Etat islamique. Mais certains de ses responsables ont parfois été accusés de complaisance envers le régime du président syrien déchu Bachar Al-Assad.

Clémence Witt, avocate avec Camille Tardé, d’intellectuels franco-syriens poursuivis en diffamation par SOS Chrétiens d’Orient pour avoir relayé ou commenté les informations rendues publiques par Mediapart, s’est félicitée de ce développement procédural.

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Le Monde avec AFP

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