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La justice britannique a mis fin, vendredi 26 septembre, aux poursuites contre Mo Chara, rappeur du groupe nord-irlandais Kneecap, qui était accusé d’« infraction terroriste » pour avoir arboré un drapeau du Hezbollah lors d’un concert en 2024. Les « tentatives pour nous faire taire ont échoué », a lancé le rappeur, de son vrai nom Liam Og O Hannaidh.

En raison d’une erreur technique lors de son inculpation, « la procédure a été engagée illégalement et est donc nulle », a déclaré le juge de la cour criminelle de Woolwich, suscitant des cris de joie parmi les soutiens du rappeur. Ce dernier, âgé de 27 ans, était poursuivi pour s’être couvert d’un drapeau du Hezbollah, lors d’un concert à Londres en 2024.

Ce mouvement islamiste libanais pro-iranien, ennemi juré d’Israël et soutien du Hamas palestinien, est classé terroriste au Royaume-Uni. La première ministre d’Irlande du Nord, Michelle O’Neill, a salué vendredi cette décision, affirmant que ces accusations faisaient partie d’une « tentative délibérée de réduire au silence ceux qui s’élèvent et dénoncent le génocide israélien à Gaza ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Un membre du groupe de rap nord-irlandais Kneecap accusé d’apologie du terrorisme

Des manifestants réagissent à l’annonce de l’arrêt des poursuites judiciaires contre Mo Chara, rappeur de Kneecap, devant le tribunal de Woolwich, à Londres, le 26 septembre 2025.

Un groupe controversé pour ses déclarations politiques

Composé de trois membres, Kneecap (qui signifie « rotule », en référence à la pratique des groupes paramilitaires qui tiraient sur leurs victimes au niveau des genoux pendant le conflit nord-irlandais) est un groupe controversé pour ses déclarations politiques semblant glorifier des groupes militants tels que le Hamas et le Hezbollah. La Hongrie et le Canada ont déjà interdit le groupe. Kneecap a accusé ses détracteurs de tenter de le réduire au silence en raison de son soutien à la cause palestinienne depuis le début de la guerre de Gaza. Le groupe affirme ne pas soutenir le Hezbollah ni le Hamas et ne pas tolérer la violence.

A la fin d’août, Kneecap avait donné un concert sous haute surveillance au festival Rock en Seine, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), où il avait de nouveau critiqué la politique israélienne dans la bande de Gaza. Dans ce contexte, la ville de Saint-Cloud avait retiré sa subvention de 40 000 euros au festival, une première, et la région Ile-de-France avait également annulé ses aides pour l’édition 2025. Au lendemain de sa prestation, le groupe avait choisi d’annuler sa tournée américaine, en raison des démêlés judiciaires de son chanteur, dénonçant « une chasse aux sorcières ».

Le Monde avec AP et AFP

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