« Ce qui s’est passé hier aux Nations unies est UNE HONTE. Pas un, pas deux, mais trois événements malveillants ! », s’est emporté, mercredi 24 septembre, Donald Trump sur son réseau Truth Social.
Décrivant une panne d’escalier mécanique à son arrivée puis une défaillance du téléprompteur et un problème de sonorisation pendant son allocution devant l’Assemblée générale de l’institution, le président américain réclame, dans son message, que l’Organisation des Nations unies (ONU) ouvre une « enquête immédiate » à propos de ces incidents.
« Ce n’était pas une coïncidence, c’était un triple sabotage à l’ONU. Ils devraient avoir honte. J’envoie une copie de cette lettre au Secrétaire général [des Nations unies] et j’exige une enquête immédiate ».
Donald Trump avait déjà pesté, mardi, à la tribune contre ces problèmes techniques, avant de prononcer une allocution qui a pris la forme d’un véritable réquisitoire souverainiste, climatosceptique et anti-immigration, très critique envers l’Europe et l’ONU. Le républicain, en arrivant au siège de l’institution à New York, est monté derrière son épouse, Melania Trump, sur un escalier mécanique qui s’est aussitôt arrêté.
« Les responsables devraient être arrêtés ! »
« C’est incroyable que Melania et moi ne soyons pas tombées en avant sur les bords tranchants de ces marches en acier, la tête la première », décrit-il dramatiquement. Sur la vidéo de l’incident, la première dame, qui se tenait à la rampe, semble très légèrement déstabilisée et garde aisément l’équilibre, tout comme son époux. Après quelques secondes de surprise, ils décident de gravir les marches.
« Il s’agissait clairement d’un sabotage, comme l’avait indiqué un article publié la veille dans The Times, selon lequel des employés de l’ONU “avaient plaisanté à propos de l’arrêt de l’escalator” », écrit-il en référence à une publication du journal britannique. « Les responsables devraient être arrêtés ! », ajoute-t-il.
« Le mécanisme de sécurité a été actionné par inadvertance par quelqu’un qui était devant le président », a assuré, mardi, à l’Agence France-Presse (AFP) Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, précisant que l’engin avait ensuite été remis en service. Il a précisé plus tard dans un communiqué que cette personne était un vidéaste de la Maison Blanche.
« Nous examinons ce que l’ONU a dit pour le corroborer », a déclaré mercredi à l’AFP, sous couvert d’anonymat, un responsable du Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités politiques américaines.
« Très peu de gens auraient pu faire ce que j’ai fait »
Donald Trump, toujours très sensible aux accrocs de protocole, a aussi déploré que le téléprompteur ne fonctionne pas au début de son intervention. « Les deux choses que j’ai eues des Nations unies, c’est un escalier mécanique défaillant et un téléprompteur défaillant », a-t-il ironisé pendant son discours.
« J’ai prononcé un discours sans prompteur, qui s’est mis en marche environ 15 minutes plus tard », affirme-t-il dans son message sur Truth Social. « La bonne nouvelle, c’est que ce discours a reçu de nombreuses critiques élogieuses. Peut-être ont-ils apprécié le fait que très peu de gens auraient pu faire ce que j’ai fait », ajoute-t-il.
« Nous n’avons aucun commentaire puisque le téléprompteur pour le président américain est géré par la Maison Blanche », avait déclaré à ce sujet le porte-parole du chef de l’ONU.
Mercredi, Donald Trump a ajouté un troisième reproche, concernant la qualité du son pendant qu’il s’exprimait. « Après le discours, on m’a dit que le son était complètement coupé dans l’auditorium », a écrit Donald Trump sur Truth Social.
« Le système de sonorisation était conçu pour permettre aux gens assis à leur siège d’écouter les discours traduits dans six langues au moyen d’écouteurs », a expliqué à l’AFP un responsable de l’ONU, sous couvert d’anonymat.